Albaldah est le nom propre de l’étoile Pi Sagittarii / π Sgr aujourd’hui approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. C’est l’arabe البلدة al-Balda, littéralement « le Lieu [vide] », situé, dans le ciel gréco-arabe, au-dessous des six étoiles formant une ligne courbe derrière la « Tête du Sagittaire », et qui correspond, dans le ciel arabe traditionnel, à la XXIe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires » avant d’être affecté, dans des catalogues tardifs, à l’étoile π Sgr. C'est notamment le cas notamment du traité de al-Tīzīnī (1533)[3]. Le nom est transcrit AlBeldaThomas Hyde (1665)[4], et repris sous la forme Al Baldah par Richard Hinckley Allen[5], ce qui favorise son adoption dans les catalogues des XXe et XXIe siècles. Ainsi le trouve par exemple chez Jack W. Rhoads (1971)[6].
L'étoile primaire du système, désignée Pi Sagittarii A, est une géante lumineuse jaune-blanche de type spectral F2II. Elle possède deux compagnes sur des orbites proches. Pi Sagittarii B est située à 0,1 seconde d'arc, ou à au moins 13 UA d'elle. La seconde compagne, de 6e magnitude, désignée Pi Sagittarii C, est à 0,4 seconde d'arc, ou à au moins 40 UA.
Comme elle est proche de l'écliptique, Albaldah peut être parfois occultée par la Lune et, très rarement, par des planètes du système solaire. La prochaine occultation par une planète aura lieu le , en l'occurrence par Vénus.
↑ (fr) Muḥammad al-Tīzīnī l-Muwaqqit, « Ğadwal al-kawākib al-ṯābita ou Table des étoiles fixes », traduction dans Roland Laffitte, Des noms arabes pour les étoiles. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 179.
↑ Richard Hinkley Allen, (en) Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 359.