Felipe de las Casas Ruiz naît en 1572 de parents d'origine espagnole arrivés au Mexique en 1572. D'après une tradition locale un figuier desséché se trouvait dans le jardin de la maison familiale. Sa nounou, face aux espiègleries de l'enfant, avait dit « Philippe, saint ? Oui, quand le figuier verdira ! » Le jour de la mort de Philippe, le figuier aurait reverdit[1].
Devenu jeune homme, il entre au noviciat des frères franciscains qu'il abandonne peu de temps après. Son père l'envoie à l'étranger pour y faire du commerce ; il y vit une vie mondaine mais décide de se rendre chez les franciscains, à Manille (aux Philippines). Comme religieux il prend le nom de 'Philippe de Jésus'. Quelque temps plus tard, il embarque avec d'autres frères à destination du Mexique lorsqu'une tempête détourne leur navire vers le Japon. Philippe se rend alors à Heian-kyō (auparavant nommé Méaco) où les franciscains se consacrent aux missions[2].
Mais c'est l'époque où le shogunToyotomi Hideyoshipersécute les chrétiens car il perçoit les Européens comme menace à son pouvoir grandissant. Le 8 décembre 1596, les soldats arrêtent les religieux. Le 5 février suivant, les vingt-six chrétiens sont emmenés sur une colline de Nagasaki et pendus sur des croix. Voyant que Philippe s'étrangle avec l'anneau qui maintient son cou, les soldats le transpercent de deux lances[3].
Vénération et culte
En 1616, la procédure de béatification est ouverte. Le frère franciscain Philippe de Jésus est béatifié le 14 septembre 1627 avec les vingt-cinq autres martyrs du Japon[2]et canonisé le 8 juin 1862[4], devenant ainsi le premier saint mexicain[5]. L'Église catholique le considère comme le saint patron de Mexico et de l'archidiocèse de Mexico[6].