Ce genre comprend de nombreuses espèces réparties sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique, à la fois dans les milieux secs ou humides et à une large échelle d'altitude, depuis des altitudes inférieures au niveau de la mer jusqu'à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers, de mètres d'altitude. Deux espèces, Phalaris arundinacea et Phalaris aquatica sont considérées comme des plantes envahissantes en milieu humide.
Étymologie
Le nom générique « Phalaris », dérive d'un terme latin, phaleris, -idos, transcription du grec Φάληρίς, dérivé de Φάλός, « blanc », qui désignait une plante à la panicule vert-blanchâtre, vraisemblablement Phalaris canariensis, l'alpiste des Canaries, attesté chez Pline[1]. C'est une allusion aux épillets argentés et luisants. Selon l' Etymological Dictionary of Grasses[2], le terme grec dériverait de φαλαρός (phalaros) désignant la foulque macroule (Fulica atra) qui porte une tache frontale blanche sur la tête.
Alcaloïdes
Certaines espèces de Phalaris sont toxiques pour le bétail car elles contiennent de la gramine, substance qui, chez les ovins et dans une moindre mesure chez les bovins, peut causer des dommages au cerveau, à d'autres organes et au système nerveux central, et causer la mort des animaux[3],[4].
Phalaris arundinacea, Phalaris aquatica et Phalaris brachystachys contiennent les alcaloïdes suivants : N,N-DMT (diméthyltryptamine), 5-MeO-DMT (5-méthoxy-diméthyltryptamine) et 5-OH-DMT (bufoténine).
Certaines recherches ont été faites sur la variabilité des alcaloïdes chez les espèces de Phalaris.
Les souches ayant des teneurs élevées en alcaloïdes sont à éviter dans les prairies où paissent des bovins et des moutons, en raison de leur toxicité potentielle. Parmi les souches à forte teneur en alcaloïdes, figurent notamment Phalaris aquatica AQ-1 et l'espèce Phalaris brachystachys .
La concentration en alcaloïdes semble affectée également par des facteurs saisonniers et météorologiques, la toxicité se manifestant surtout en automne et en période de sécheresse. Les repousses après pâturage ou fauchage présentent également une augmentation sensible des taux d'alcaloïdes.
Aucun des alcaloïdes cités ci-dessus n'ont été signalés chez Phalaris californica, Phalaris canariensis, Phalaris minor et les hybrides de Phalaris arundinacea avec Phalaris aquatica[5].
↑Jacques André, Les noms de plantes dans la Rome antique, Les Belles Lettres, coll. « Études Anciennes / publiée sous le patronage de l'Association Guillaume Budé », , 332 p. (ISBN978-2-251-32856-0), p. 195.
↑(en) Harold T. Clifford et Peter D. Bostock, Etymological Dictionary of Grasses : volume 86 de GeoJournal library, SpringerLink: Springer e-Books, , 320 p. (ISBN978-3-540-38434-2, lire en ligne), p. 251.
↑(en) Peter R. Cheeke, Toxicants of Plant Origin : Alkaloids, vol. 1, CRC-Press, coll. « Toxicants of Plant Origin », , 352 p. (ISBN978-0-8493-6990-2, lire en ligne).
↑(en) « phalaris » [PDF], ] - AU Dept. of Agriculture and Food.