H301 : Toxique en cas d'ingestion H311 : Toxique par contact cutané H315 : Provoque une irritation cutanée H317 : Peut provoquer une allergie cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H331 : Toxique par inhalation H341 : Susceptible d'induire des anomalies génétiques (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H350 : Peut provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H372 : Risque avéré d'effets graves pour les organes (indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H400 : Très toxique pour les organismes aquatiques
B3 : Liquide combustible point d'éclair = 88 °C coupelle fermée (méthode non rapportée) D1A : Matière très toxique ayant des effets immédiats graves Transport des marchandises dangereuses : classe 6.1 groupe II E : Matière corrosive nécrose de la peau chez l'animal
Divulgation à 0,1 % selon la liste de divulgation des ingrédients
La phénylhydrazine est un composé chimique découvert par le chimiste allemand Emil Fischer. Il peut causer une hémolyse, c'est-à-dire une destruction des globules rouges, lorsqu'il est introduit dans la circulation. On s'en servait autrefois pour traiter la polyglobulie[8].
Synthèse
La phénylhydrazine peut être obtenue par réduction de l'ion phényldiazonium à l'aide d'un sulfite.
De l'aniline est d'abord dissoute lentement dans 2,5 équivalents d'acide chlorhydrique à 37 % dilué avec le même volume de glace. La solution de chlorhydrate d'aniline ainsi préparée est diazotée par une solution à environ 30 % d'un équivalent de nitrite de sodium en maintenant la température proche de 0 °C.
Cette solution azoïque est versée rapidement sur une solution saturée de 2,25 équivalents de sulfite de sodium préalablement refroidie à 5 °C. La solution devient orange-rouge. Elle est chauffée progressivement vers 60 à 70°C.
2,5 équivalents d'acide chlorhydrique à 37 % sont ajoutés. La solution doit alors être acide. La solution est maintenue de 60 à 70°C plusieurs heures et se décolore progressivement.
Un volume d'acide chlorhydrique correspondant à un tiers de celui de la solution est ajouté puis la préparation est laissée refroidir à température ambiante puis à 0 °C dans un bain de glace.
Le précipité jaune de chlorhydrate de phénylhydrazine est filtré sur büchner et séché à l'air ou dans un dessiccateur sur de l'acide sulfurique.
La phénylhydrazine libre peut être préparée en basifiant le chlorhydrate avec un peu plus d'un équivalent de soude caustique 25 %. La phénylhydrazine est extraite avec deux portions suffisantes d'un solvant (éther ou toluène), les phases organiques réunies sont séchées sur des pastille de soude caustique ou de la potasse anhydre puis filtré sur plissé.
Le solvant est distillé, puis le vide de la trompe à eau est progressivement établi. La phénylhydrazine est fractionnée vers 137 à 138°C à 18mmHg.
La phénylhydrazine obtenue est une huile jaune se solidifiant par refroidissement. Rendement: 55-80 %.
Réactions
La phénylhydrazine forme des hydrazones avec les dérivés carbonylés dont le point de fusion est caractéristique. La 4-nitrophénylhydrazine et surtout la 2,4-dinitrophénylhydrazine sont utilisées.
Elle forme des osazones avec les sucres en présence d'acide acétique.
Les phénylhydrazones traitées par un acide (polyphosphorique) ou du chlorure de zinc conduisent à des indoles (par Emil Fischer).
In vitro, mise dans un environnement contenant des globules rouges, la phénylhydrazine peut provoquer la formation de corps de Heinz observables au sein même des globules rouges, que l'on retrouve habituellement dans les cas d'un stress oxydatif lourd du globule rouge ou d'une anomalie du glutathion réduit.
↑(en) Carl L. Yaws, Handbook of Thermodynamic Diagrams : Organic Compounds C8 to C28, vol. 2, Huston, Texas, Gulf Pub. Co., , 396 p. (ISBN0-88415-858-6)
↑« Phénylhydrazine » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009
↑Les cahiers d'hématologie. Université Laval. Pierre F. Leblond