Le nom de bois-brésil lui a été donné en raison de la teinture utilisée dans l’industrie textile, rouge comme la braise, qu’on en extrayait. Le commerce du bois-brésil exporté vers l’Europe a été l’une des premières activités économiques de ce pays. Et c’est cet arbre, très abondant dans certaines contrées littorales, qui a valu au pays son nom de Brésil. Le bois-brésil est l’arbre national du Brésil.
Artisanat
Ce bois d’une grande dureté, d’une densité élevée (sa masse volumique est en effet 1,1 kg/dm3, soit environ 1,4 fois celle du chêne qui va de 0,75 à 0,85 selon les espèces) et d’une grande résilience est encore utilisé de nos jours pour la fabrication d’archets de violon, en raison de son extrême nervosité[5]. Vers 1775, on suppose que c’est François Xavier Tourte (1747-1835), archetier français, qui introduisit l’utilisation du pernambouc dans la fabrication des archets.
En , le Paubrasilia echinata a été inscrit à l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Ce classement n’interdit pas totalement l’approvisionnement en pernambouc mais le réglemente strictement. Ainsi, toute transaction nécessite un certificat de l’exportateur et de l’importateur garantissant la provenance du bois, qui doit être issu d’une plantation respectant les principes de prélèvement durable.
Cette règlementation sévère (alors que le Brésil refusait de protéger trois autres espèces d'arbres beaucoup plus massivement exploitées et également en danger) menace d'extinction plusieurs centaines d'entreprises de fabrication d'archets pour la lutherie[6]. En , près de deux cents personnalités du monde musical ont signé une pétition pour s'élever contre l'interdiction du commerce du bois de pernambouc[7]. À la suite de cette protestation, le Brésil a renoncé, le , à l'issue de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (Cites), à l'interdiction totale de commerce du bois de pernambouc, qu'il avait proposée, au profit d'un simple contrôle renforcé de son exportation[8].
Galerie
Planche botanique
Feuilles
Inflorescence
Feuilles et inflorescence
Fleurs
Fruits (gousses)
Gousses sèches
Tronc
Écorce
Notes
↑(en) « Paubrasilia echinata », sur Flora do Brasil 2020 - Algae, Fungi and Plants, Instituto de Pesquisa do Jardim botânico do Rio de Janeiro (consulté le ).
↑(en) E. Gagnon, A. Bruneau, C.E. Hughes, L.P. de Queiroz et G.P. Lewis, « A new generic system for the pantropical Caesalpinia group (Leguminosae) » [« Un nouvel ensemble de genres pour le groupe pantropical Caesalpinia (Leguminosae) »], PhytoKeys, vol. 71, , p. 1–160 (PMID28814915, PMCID5558824, DOI10.3897/phytokeys.71.9203).
↑« Les archetiers vent debout contre la menace d’interdiction du commerce du pernambouc », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Solange Chivas, III §1 les bois / Métiers d’art infos, page 1 3°.
↑« Les archetiers pleurent le pernambouc », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« « Ne faisons pas du monde musical un bouc émissaire de la déforestation en interdisant le commerce du bois de Pernambouc » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).