Son père était en poste à la Préfecture de Gironde à sa naissance. Après son service militaire, il entre à l'école du service de santé militaire à Lyon en 1932, puis suit les cours de l’École du Pharo et devient médecin du Corps de santé des troupes coloniales[1].
En 1937, il sert au 9e régiment de tirailleurs sénégalais à Tarbes et embarque en avril 1938 pour l'Afrique équatoriale française. C’est là que la guerre le trouve comme médecin-chef des troupes du Kanem au Tchad.
Seconde guerre mondiale
Il rallie les Forces françaises libres à l’été 1940, et devient médecin du Bataillon de marche n° 2 de l’Oubangui-Chari[1].
Guénon est en Palestine en avril 1941 avant de prendre part à la campagne de Syrie. En décembre 1941, il part pour la Guerre du Désert et participe à la campagne de Libye. Du au , il combat à Bir Hakeim où il est violemment bombardé, encombré de blessés, il pratique néanmoins avec succès des opérations délicates[1] et ne cesse de remonter le moral des siens[2],[3]. Il laisse un carnet de note dans lequel on peut lire sa relation de la décision de sortie du camp retranché dans la nuit du : « La fin de cet après-midi du 10 juin fut terrible. Sous un bombardement plus violent que jamais, j’opérais, je pansais, j’amputais. Je ne perdis jamais mon calme mais peu à peu je me sentais envahir par un sentiment redoutable : nous allions perdre la partie. Jusque-là, les vagues terrifiantes des Stukas… n’avaient réussi à entamer notre moral… Et pourtant, on sentait bien que cela ne pouvait durer beaucoup plus longtemps… Alors, se faire massacrer ? Inutile… se rendre, être prisonniers ? Impossible, il restait une solution… la fuite, se frayer un chemin manu militari, à travers le cercle ennemi. »[4].
Il est volontaire pour l'Indochine, au sein du commando Conus, avec le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Le au cours d'une embuscade à Ban Keun au Laos, Paul Guénon se trouve face à face avec le chef d'une bande de rebelles qui le tue d'une balle en plein cœur[1].
Paul Guénon est inhumé à Saint-Genès-de-Blaye en Gironde.
↑ abcdef et g« Paul Guénon », sur Ordre de la Libération (consulté le ).
↑Pierre Mayolle, « Le service de santé dans les sables de Libye à Bir-Hakeim », Revue de la France Libre, no 278, (lire en ligne, consulté le ).
↑Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Paris, Guy Chauliac, édition personnelle, , 241 p. (ISBN2-9508430-0-X), p. 98,123,144,205.