Paterne naquit à la fin du Ve siècle, sans doute vers 480, à Poitiers d'une famille de notables locaux. Très jeune il prit l'habit monastique à l'abbaye d'Ansion (dite aussi de Saint-Jouin-de-Marne) dans le diocèse de Poitiers, sous la direction de saint Généroux.
Ayant la vocation de l'érémitisme, il se retira dans la forêt de Scissy, près de Coutances, avec un compagnon, Scubilion. Plus tard, Léontien, alors évêque de cette ville l'ordonna prêtre, et le chargea d'évangéliser les populations locales.
Il fut alors secondé par saint Gaud d'Évreux, saint Sénier et le prêtre Aroaste qui partageaient sa solitude dans les bois de Scissy.
Il devint évêque d'Avranches vers 552, aux alentours de ses soixante-dix ans, où il continua ses travaux missionnaires. Il fonda plusieurs monastères, dont celui de Scissy (ou Sesciacus), proche de Saint-Pair-sur-Mer, et mourut vers 565.
Postérité
Saint Lô, évêque de Coutances, l'enterra dans l'oratoire de Scissy en même temps que son compagnon Scubilion, mort le même jour. Cet oratoire devint ultérieurement l'église paroissiale de Saint-Pair-sur-Mer[2], qui possède quelques reliques de saint Paterne ainsi que d'autres églises de Normandie.
Saint Paterne eut comme successeur saint Sénier, qui avait été un de ses collaborateurs dans l'évangélisation des populations de cette région.
↑Vikland, la revue du Cotentin — La Hague, Corsaires et contrebandiers, Flamanville, Digulleville, Éditions Heimdal, no 32, Février-mars-avril 2020, p. 28.