Au jeu d'échecs, le pat est une position dans laquelle le camp ayant le trait et n'étant pas sous le coup d'un échec, ne peut plus jouer de coup légal. La partie est alors déclarée nulle quel que soit le matériel restant sur l'échiquier. Le pat met immédiatement fin à la partie[1].
Beaucoup de jeux de plateaux connaissent le concept de pat, mais la plupart du temps cela compte comme une défaite pour le camp qui ne peut plus bouger (au xiangqi, aux dames, au mū tōrere ou encore au bagh chal). Il arrive aussi qu'il soit interdit par la règle de priver l'adversaire de coup légal, comme à l'awélé, où l'on doit "donner à manger" à l'adversaire, ou encore au sit-tu-yin[2].
Le pat est improbable dans les débuts ou les milieux de partie. En finale, il est parfois recherché par un camp qui est en grande infériorité matérielle ou est causé par une maladresse de débutant dans une finale élémentaire. Il existe d'ailleurs plusieurs techniques pour rechercher le pat, notamment celui de la « pièce folle » (pièce qui ne peut pas être capturée à cause des menaces de pat qui effectue une répétition de la position).
48. Rh1 Dxg3?? (après 48...Dg6! 49.Tf8 De6! 50.Th8+ Rg6 les Noirs restent avec une pièce de plus après 51.Dxe6 Cxe6 ou matent après 51.gxf4 Te1+ et 52...Da2+)[5]
49. Dg8+! Rxg8
50. Txg7+!
Après Rxg7 ou Dxg7, les Blancs sont pat. Si les Noirs jouent un autre coup, la tour peut continuer à donner des échecs sur la 7e rangée indéfiniment.