Le programme politique du parti prévoit de « combattre coûte que coûte tous les ennemis de la liberté et de l'unité allemande[1] ». Il réclame le droit pour « le peuple allemand à l'autodétermination » et ce sans barrière[2], le « confort pour tous[3] » et « la libération du travail et des ouvriers de toute pression et de toute entrave[4] ».
Histoire
Au lendemain de la victoire prussienne sur l'Autriche et de la fondation de la confédération de l'Allemagne du Nord, le parti est une alliance d'intérêt entre les démocrates, dit radicaux en allemand, les marxistes et les bourgeois afin de lutter contre l'hégémonie prussienne dans le nouvel ensemble. Cet objectif est également partagé par le Parti populaire allemand dans le sud de l'Allemagne qui est issu d'une scission du Parti progressiste allemand. Le Parti populaire saxon a ceci de différent qu'il a une composante socialiste ce qui n'est pas le cas du parti du sud. Les intérêts des ouvriers ont donc beaucoup plus d'écho dans le parti saxon.
La fondation de la confédération de l'Allemagne du Nord est clairement un premier pas du chancelier Otto von Bismarck vers la mise en place de la solution petite allemande. Aux yeux du parti populaire saxon la politique du chancelier est à la fois anti-démocratique, réactionnaire, militariste et tend à la formation d'un État policier. Aux élections d'août 1867, le parti gagne 3 mandats : Reinhold Schraps(de), Wilhelm Liebknecht et August Bebel sont élus. Le premier est plutôt libéral, les deux autres représentent l'aile socialo-marxiste du parti. Au Reichstag (Confédération de l'Allemagne du Nord) ils siègent avec le parti populaire allemand dans l'opposition au gouvernement prussien. Toutefois le parti s'avère être faible, les liens unissant ses différentes ailes sont trop ténues afin de leur donner la capacité d'imposer leur vision de l'unité allemande. Par ailleurs la question de la politique sociale et des intérêts ouvriers gagnent du terrain dans le parti. En conséquence, l'aile droite du parti fait scission.