Le Panthéon des Hommes Illustres est un édifice situé dans le quartier du Pacífico (Retiro) à Madrid, et accueille les restes de plusieurs personnages importants de l'histoire espagnole.
Lorsque le lieu est inauguré, le 20 juin 1869, on y trouve les restes d'une quantité de personnages. Le cortège amenant les chars funéraires mesure cinq kilomètres, et il est accompagné par la garde civile, et suivi par de nombreux citoyens. Cent coups de canon sont tirés.
En 1890, un concours public est lancé. Le projet choisi est celui de l'architecte Fernando Arbós y Tremanti(es). La basilique doit être de style néo-byzantin, avec un campanile italien abritant une horloge à quatre sphères ainsi que trois cloches, tandis que le panthéon qui servait aussi de cloître était inspiré du cimetière de la Piazza dei Miracoli à Pise. Le projet semble très ambitieux, car il a vocation à accueillir les cérémonies religieuses de la famille royale et à servir de temple pour la cour du roi.
La construction commence en 1891. Finalement, le projet de basilique est abandonné, tandis que le lieu n'a plus pour fonction que de servir de panthéon. Le campanile est tout de même édifié. Les travaux, terminés en 1899, laissent apparaître un bâtiment de plan carré, avec trois galeries à arcades et vitraux, ainsi que deux coupoles hémisphériques dans les angles et une entrée surmontée d'un fronton. Dès 1901, les premiers restes y sont transférés. Par la suite, une dizaine d'autres personnalités suivront.
En 1924, une nouvelle église est tout de même édifié, par donation du roi Alphonse XIII. Néanmoins, entre les années 30 et 80, l'ensemble du complexe est délaissé. Par ailleurs, en 1970, une école est construite sur le terrain vide entre le cloître et le campanile qui n'est donc plus accessible. Finalement, à la fin des années 80, l'état espagnol procède à la restauration et à la réouverture du site. En 2003, les mosaïques intérieures sont restaurées, et en 2007, les architectes Juan Miguel Hernández León(es) et Alvaro Siza proposent de détruire l'école voisine.
Sépulture de José Canalejas : réalisée par Mariano Benlliure en marbre blanc, elle représente deux hommes et une femme portant le corps de Canalejas, assassiné, jusque dans sa tombe. Derrière la tombe, sous une croix sont sculptés deux guirlandes de laurier et de chêne, symbole d'immortalité.
Sépulture de Práxedes Mateo Sagasta : réalisée par Mariano Benlliure en marbre, elle représente l'homme politique allongé et tenant un épée, symbole de justice, et une branche d'olivier, symbole de paix. Il est accompagné à ses pieds d'un ouvrier, symbole du peuple, appuyé sur les évangiles, et à sa tête d'une jeune femme fermant un livre, symbolisant l'Histoire
Sépulture d'Antonio de los Ríos Rosas : réalisée par Pedro Estany, c'est une tombe murale. Le sarcophage en bronze du défunt repose sur un socle en marbre. Au pied du cercueil, une femme pleure, tandis qu'un grand ange ailé tient une branche de laurier.
Sépulture d'Antonio Cánovas del Castillo : réalisée par Agustí Querol i Subirats, c'est un tombe murale en marbre blanc. Devant un mur sculpté représentant le Christ ressuscité, la patrie, l'histoire et l'art, le tombeau de l'homme politique représente son corps, entouré de six vertus ( Tempérance, Sagesse, Justice, Éloquence, Prudence et Constance) et d'une jeune femme l'embrassant.
Le Mausolée commun (ou monument de la Liberté) : réalisé par Sabino Medina(es), Ponciano Ponzano et Federico Aparici(es), il contient les restes de plusieurs autres des illustres. C'est un édifice cylindrique à toit conique, surmonté d'une allégorie de la liberté. Il possède aussi trois statues (Pureté, Gouvernement et réforme). Il est inauguré le 20 février 1857 au Cimetière de San Nicolás(es) (aujourd'hui disparu), avant d'être transféré en 1912 au panthéon.