Vu ici au microscope optique, un grain de pollen à ballonnets caractéristique des conifères : un corps et deux ballonnets (sacs aérifères) permettant au grain de voler.
La paléopalynologie, aussi appelée archéopalynologie, est l'étude des microfossiles à parois organiques, tels que les paléopollens et paléospores, en tant qu'indices permettant de reconstituer les âges relatifs, les biozones, les paléoenvironnements, paléoclimats, etc. d'un passé plus ou moins récent à très ancien comme le Paléozoïque. Ces études nécessitent que les palynomorphesfossiles aient été conservés en quantité et qualité significatives pour les périodes considérées.
C'est l'application la plus largement développée de la palynologie. Elle est notamment importante en recherche pétrolière, et pour l'évaluation rétrospective de la réponse des écosystèmes à des changements climatiques. La pionnière en est Arlette Leroi-Gourhan (1913-2005).
Terminologie
Le mot provient du grec paleo, ancien ; palunein, saupoudrer (qui évoque le pollen) ; et logos, discours, science.
Le mot « archéopalynologie » est également couramment employé[n 1].
Les mots « palynologiste » et « palynologue » sont tous deux usités[1].
Historique
La pionnière de la paléopalynologie est Arlette Leroi-Gourhan, également paléoethnobotaniste. Elle a fait ses armes sur le site des grottes d'Arcy-sur-Cure, dans l'Yonne, avec son mari André Leroi-Gourhan, et a travaillé sur de nombreux autres sites archéologiques en France et à l'étranger. Elle a notamment analysé l'environnement du squelette fossile néandertalien Shanidar IV (dite la « tombe aux fleurs »), en Irak, et la momie de Ramsès II, en Égypte. Elle a formé de nombreux paléopalynologues de future renommée internationale[2].
Vincent Lebreton, Laurent Marquer, Erwan Messager et Josette Renault-Miskovsky, « Les processus taphonomiques en archéopalynologie », Les nouvelles de l'archéologie, no 118, , p. 37-41 (lire en ligne [sur journals.openedition.org])
Rémi Corbineau et Bui-Thi-Mai, « Cinquante ans d'archéopalynologie funéraire en France : bilan et perspectives », Bull. Mus. Anthropol. préhist. Monaco, no 54, (lire en ligne [sur researchgate.net])
Références
↑Maurice Reille, Leçons de Palynologie et d'analyse pollinique 1990-2013, , 176 p. (présentation en ligne, lire en ligne [PDF] sur arbres-lozere.fr), p. 3
↑Aline Emery-Barbier, Chantal Leroyer et Philippe Soulier, « Arlette Leroi-Gourhan (1913-2005) : l'initiatrice de la palynologie appliquée à l'archéologie préhistorique », Archéosciences, no 30, , (paragraphe) 5 (lire en ligne [sur journals.openedition.org])
Voir aussi
Bibliographie
Jan Jansonius et Duncan Colin McGregor, Palynology: principles and applications, College Station (Texas), American Association of Stratigraphic Palynologists, (réimpr. 2002), 3 vol., 1330 p. :
vol. 1. Principles
vol. 2. Applications
vol. 3. New directions, other applications and floral history