Malling a écrit le premier manuel danois d'orchestration, sur le modèle du conservatoire français. Il est aussi cofondateur et vice-chef d'orchestre de la Société des concerts de Copenhague en 1874, société dissoute en 1893. En 1883, Otto Malling devient professeur au Conservatoire de musique (Académie royale de musique danoise), dont il sera le directeur de 1899 à 1915.
Otto Malling étudie au Conservatoire de Copenhague auprès de Niels Wilhelm Gade et de Johan Peter Emilius Hartmann. Il est également dans la classe d'orgue de Gottfred Matthison-Hansen.
Chef d'orchestre
La carrière de Malling en tant que musicien a commencé par le poste de chef d'orchestre assistant de la Student Singing Society, après quoi il obtient le poste de chef d'orchestre en 1875, poste qu'il occupe 9 ans.
Organiste
En outre, il est organiste à l'église Saint-Pierre de 1878 à 1891, à Helligåndskirken jusqu'en 1900, date à laquelle il succède à Hartmann comme organiste de la cathédrale de Frue Kirke à Copenhague (Domkirken), où il travaille jusqu'à sa mort.
Compositeur
Malling a écrit de la musique dans presque tous les genres. Jusqu'en 1890, la musique de concert prédomine dans sa production, tandis qu'après cette date, les œuvres sacrées dominent. Il est décrit comme étant inspiré par des compositeurs français tels que Charles Gounod, Jules Massenet et Léo Delibes, mais aussi comme poursuivant le style musical de Hartmann. Sa musique se caractérise par une mélodie particulière et une forme élégante et claire. Sa pièce la plus célèbre aujourd'hui est probablement le Concerto pour piano en do mineur opus 43, qui a été enregistré deux fois sur CD.
Il compose principalement des œuvres pour orgue et de la musique vocale, mais il écrit également une Fantaisie pour violon et orchestre (opus 20), un séduisant trio pour piano en la mineur (opus 36) en 1889. Une partition très schumannienne.
On retrouve également dans son catalogue un quatuor pour piano en ut mineur (opus 80) et un concerto pour piano (opus 43) - proche de ceux de Brahms - dans la même tonalité. Son œuvre contient également une symphonie en ré mineur (opus 17) publiée en 1884, une cantateDet hellige Land (La Terre Sainte) (opus 46) composée en 1891 et un octuor pour cordes (opus 50) publié en 1907.
Il existe une critique de Carl Nielsen, relative à son Octuor, écrite en 1893 :
Une très mauvaise pièce - vous ne pouvez pas appeler ça de la musique. C'est de la musique démoralisante du genre le plus bas. La musique de danse par des compositeurs de danse de troisième ordre n'est pas aussi destructrice pour le goût et trompeuse pour le public que dans cette ville; parce que ces compositeurs ne prétendent rien, alors qu'on ne peut manquer de prendre une certaine considération du genre de Malling ; parce qu'ils ont la putain de compétence.
Ses partitions d'orgue lui ont valu une certaine réputation à l'étranger, mais après sa mort, il a été rapidement oublié dans son pays natal, les goûts musicaux ayant changé. À la fin du XXe siècle, plusieurs de ses œuvres de concert ont été enregistrées.
Arrangeur
Il est aussi arrangeur et auteur de multiples réductions pour piano et des partitions vocales d'œuvres de Johan Peter Emilius Hartmann, Niels Wilhelm Gade et Christian Julius Hansen pour l'éditeur Samfundet til udgivelse af dansk Musik.
Œuvres
1879
Chant pour chœur d'hommes, op. 1
1884
Symphonie en ré mineur, op. 17
Concert-Fantasi pour violon et orchestre, op. 20 dédié à Anton Svendsen
1885
Prolog til' den glydne Legende' (Prologue à La Légende dorée) en ut mineur, op. 25 (pour baryton solo, chœur et orchestre) d'après Henry Wadsworth Longfellow
1889
Trio pour piano en la mienur, op. 36 dédié à Til Johan Frimodt
1890
Quintette avec piano en mi mineur op. 40 dédié à Jakob Fabricius
Musique de Ballet op. 42 pour orchestre
Concerto pour piano et orchestre en ut mineur, op. 43 dédié à Ernst Dahl
1891
La Terre Sainte op. 46 (pour chœur et orchestre)
1892
Die Geburt Christi (Naissance du Christ) op. 48. 12 pièces pour orgue dédiées à Gottfred Matthison-Hansen (1832-1909)
1893
Octuor pour cordes en ré mineur op. 50 pour Henri Petri
2e suite pour orchestre op. 51 dédiée à Henrik Möller
1895
Der Tod und die Auferstehung (La mort et la résurrection du Christ) op. 54 (orgue) dédié à Gottfred Matthison-Hansen
Faust Suite op. 55 pour violon et piano dédiée à Paula Gocker
Sonate pour violon et piano en sol mineur op. 57 dédiée à Mitrofan Belyayev (1836-1904)
La tempête sur Copenhague op. 60 (chant et orchestre)
1897
Aus dem Leben Christi (De la vie du Christ) op. 63 (orgue) dédié à Alexandre Guilmant
Die Festtage des Kirchenjahres op. 66, 12 pièces pour orgue
1898
Bilder aus den vier Jahreszeiten op. 68 pour violon et piano dédié à Axel Gade