Olivier III Lefèvre d'Ormesson, né le et mort le [1], est un magistrat et administrateur français.
Biographie
Olivier III seigneur d'Ormesson (près d'Epinay-sur-Seine) et d'Amboile[2] (l'actuelle Ormesson-sur-Marne) dit également Olivier III, est le fils d'André d'Ormesson, qui mourut doyen du Conseil d'État en 1665, et d'Anne le Prévost, issue d'une lignée de magistrats.
Il avait le , épousé Marie de Fourcy (1625-1685), fille d'Henri, seigneur de Chesy, Trianon et Épinay président de la Cour des Comptes, et de Marie de La Grange-Trianon; de ce couple sont nés dix enfants :
André III (1644-1684), ou André II d'Amboille dit Monsieur d'Amboille, avocat du roi au Châtelet (1666), conseiller au Grand-Conseil (1671), maître des requêtes (1676), commissaire à la Chambre ardente (1679), intendant de Lyon (1682), épouse Éléonore Le Maître (1653-1681)
Une fille née le
Olivier Jean-Baptiste (1646-1708), infirme placé au couvent de Franconville
Antoine François Lefèvre d'Ormesson (1651-1712), dit Monsieur de Chéray, seigneur du Chéray, des Tournelles, et d'Ormesson[3], conseiller au grand-conseil (1678), maître des requêtes de l'hôtel (1684) et successivement intendant des généralités de Rouen (1694), de Riom (1695-1704), et de Soissons (1705-1712). Il épouse le Jeanne-Françoise Le Fèvre de La Barre (1654-1735)
Marie (†1709)
Charles (1654-1687), est nommé page du Roi en Sa Petite-Écurie (1669)
Conseiller au Parlement en 1636, maître des requêtes au Conseil d'État en 1643, adjoint à l'intendant de Paris en 1650, intendant en Picardie en 1656, puis d'Amiens et de Soissons en 1662, juge et rapporteur au célèbre procès du surintendant Nicolas Fouquet en 1662-1664.
Son impartialité au cours de ce procès (il sauve la tête de l'accusé, démontant le complot qui avait été dressé contre lui à la demande du conseil du Roi et refusant la peine de mort qui était demandée - on lui prête cette réponse aux envoyés du monarque "la Cour rend des arrêts, non des services") lui valut une disgrâce durable. Il perd dès 1664 son intendance de Picardie, et le roi ne lui accorde pas la survivance de son père comme conseiller d'État qui lui était promise, attribuée à M. Poncet, qui avait opiné pour la mort de Fouquet. Il continue cependant de solliciter du roi une place au Conseil d'État quasiment jusqu'à sa mort. En 1667, il vend sa charge de maître des requêtes pour la somme de 234 000 livres[4].