Ohain se situe dans le sud-est du département du Nord (Hainaut) en plein cœur du parc naturel régional de l'Avesnois. L'Avesnois est connu pour ses prairies, son bocage et son relief un peu vallonné dans sa partie sud-est (début des contreforts des Ardennes), dite « petite Suisse du Nord ».
En fait, Ohain fait partie administrativement de l'Avesnois, géologiquement des Ardennes, historiquement du Hainaut et ses paysages rappellent la Thiérache.
L'Helpe Majeure, d'une longueur de 69 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Sambre canalisée à Noyelles-sur-Sambre, après avoir traversé 18 communes[6].
L'Helpe Mineure, d'une longueur de 50 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Sambre canalisée à Locquignol, après avoir traversé douze communes[7].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang de la Carnaille, d'une superficie totale de 1,6 ha (1 ha sur la commune)[Carte 1],[8].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sambre ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Sambre. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis modifié le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du parc naturel régional de l'Avesnois[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 961 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 18 km à vol d'oiseau[12], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Urbanisme
Typologie
Au , Ohain est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fourmies, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[17]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (48 %), terres arables (24,6 %), forêts (18,6 %), zones urbanisées (6,9 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
855 : avec le traité de Prüm qui partage la Francie médiane entre les trois fils de Lothaire I, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II.
1197, première mention d'Ohain, sous forme d'Oain, dans Le cartulaire du Mont Saint-Martin[21].
En 1543, Ohain est saccagé par les troupes de François I, en 1552 et en 1554 par celles de Henri II, en 1651 et 1653 par les armées de Louis XIV[22].
1637 : la commune d'Ohain devient indépendante et ne constitue plus une dépendance de Trélon[23]).
1773 : la paroisse d'Ohain devient indépendante de la paroisse de Trélon.
1813 : mise en exploitation d'une mine de fer au lieu-dit du Trou Beumont. Une seconde mine de fer est exploitée de 1870 à 1874 dont la famille Mérode fut concessionnaire[24] (cf supplément spécial Le Courrier du 20/07/2012).
Au milieu du XIXe siècle, Ohain se développe sous l'administration de Charles Hanoteau, bienfaiteur de la commune. De cette période datent l'église, le cimetière et un grand bâtiment qui héberge la mairie et l'école[25]. Charles Hanoteau dote la commune par un legs d'une pompeuse salle de musique, maintenant salle polyvalente.
1843 à 1845 : construction de l'église dédiée à Saint Martin.
1865 : création de la première filature par Delval-Hardy (cf supplément spécial Le Courrier du 20/07/2012).
1874 : création d'une deuxième filature par Bastien-Bourdu (cf supplément spécial Le Courrier du 20/07/2012).
Première Guerre mondiale : Ohain se trouve en zone occupée par les troupes Allemandes d' jusqu'au , date où le village est libéré par des troupes françaises, 2 jours donc avant l'armistice.
Seconde Guerre mondiale : Le 3 juin 1944, au lieudit « La Carnaille », 12 personnes perdent la vie à la suite du mitraillage par méprise d'un bus transportant des civils par 2 avions de chasse américains.
2000 : en , l'usine textile encore présente dans le village qui comportait 120 employés brûle. Une usine a été reconstruite en 2003 dans la commune voisine de Trélon.
Politique et administration
Maire de 1802 à 1807 : Simon Jos. Hanoteau[26],[27].
Professeur d'éducation physique et sportive Vice-président de la CC du Sud Avesnois (2020 → )
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2021, la commune comptait 1 188 habitants[Note 3], en évolution de −2,38 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 579 hommes pour 615 femmes, soit un taux de 51,51 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
1,1
7,6
75-89 ans
9,8
18,5
60-74 ans
18,1
19,8
45-59 ans
22,4
17,7
30-44 ans
16,0
18,4
15-29 ans
16,3
17,9
0-14 ans
16,2
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[36]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,3
75-89 ans
8,1
14,8
60-74 ans
16,2
19,1
45-59 ans
18,4
19,5
30-44 ans
18,7
20,7
15-29 ans
19,1
20,2
0-14 ans
18
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Martin, construite vers 1843-1845 (date sur l'église : 1845), entièrement en pierres grises. Les vitraux de l'église datent de 1888 et proviennent d'un atelier de verrerie à Trélon.
Orgues Delmotte de 1885 dans l'église Saint-Martin, restaurés en 1998, monument historique depuis 2010[37].
La salle de musique, édifiée grâce au legs de Charles Hanoteau, bienfaiteur de la commune. Elle sert actuellement de salle des fêtes.
Le monument aux morts, érigé après la guerre de 1914-1918, commémore aujourd'hui les morts de toutes les guerres, 1870-1871, 1939-45, Algérie et Indochine[38].
Église, vitrail, œuvre d'un verrier de Trélon, 1888.
Église, un des stations du chemin de croix (station 3).
Orgues Delmotte.
Salle de musique.
Le monument aux morts.
Un circuit des chapelles permet de visiter un grand nombre de chapelles et oratoires dans le bourg et les hameaux de la commune. La chapelle du Grand Dieu date de la fin du XVIIe siècle. Elle a reçu son nom de la grande statue du Christ qui remplit quasiment toute la chapelle. Cette statue a été sculptée par un infirme qui y a mis l'expression de ses propres souffrances[39]. Elle se trouve près de l'endroit où des fouilles ont mis au jour des traces d'habitation préhistorique. La chapelle Sainte-Face, Saint-Georges et Saint-Antoine de 1887 en pierre blanche de Saint-Dizier a été restaurée en 2011.
Chapelle Sainte-Face, Saint-Georges et Saint-Antoine pendant la restauration.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Ohain : après 30 ans de mandat, le maire Alain Rattez tire sa révérence sans regrets : Nous poursuivons notre série « Le bilan des maires » avec celui de la commune d'Ohain, Alain Rattez. Qui revient sur les réalisations de son mandat », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Élection de maires », Le Courrier de Fourmies, no 3340, , p. 18 (ISSN0183-8415).
↑Didier Docquier, « Élection à Ohain, Alain Rattez passe le témoin à Sylvain Oxoby : Après cinq mandats et trente et un ans à la tête de la commune, Alain Rattez a tiré sa révérence », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).