L’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) est un service de la direction centrale de la Police judiciaire française, chargé notamment de la lutte contre le grand banditisme. Ce service a succédé en à l’Office central pour la répression du banditisme (OCRB).
L'Office central pour la répression du banditisme (OCRB) a été créé par le décret no 73-952 du . Au sein du ministère de l'Intérieur, il était rattaché à la direction centrale de la Police judiciaire .
Missions
L’OCRB était chargé de la lutte contre le grand banditisme.
Son champ d’action recouvrait les domaines suivants :
les associations de malfaiteurs ;
les vols qualifiés commis avec port d’armes, usage d’explosifs ou violences ;
les extorsions de fonds, de signatures ou de titres ;
les enlèvements de personnes ;
les évasions violentes.
Dans son domaine de compétence, il animait et coordonnait l’action des brigades de recherche et d’intervention (BRI) mises en place dans certains services régionaux de police judiciaire et poursuivait également ses propres enquêtes au niveau national.
Il mettait à disposition d’autres services des groupes spécialisés en matière de :
rapprochement analogique des modes opératoires ;
téléphonie cellulaire avec exploitation en temps réel de données.
Enfin, dans un but préventif, il exerçait un rôle d’expertise analytique des vols à main armée, en partenariat avec plusieurs secteurs d’activité économique (réseaux bancaires, transports de fonds, de fret, bijouterie, grande distribution…).
L'OCRB a été dissous par le décret no 2006-518 du , portant création d'un Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO).
Affaires célèbres
Ce service était considéré comme l'antigang national. Cet office avait ainsi eu à traquer de nombreux malfaiteurs et célèbres criminels. Jacques Mesrine et François Besse, évadés le de la maison d'arrêt de la Santé ont été de ceux-là.
Aujourd'hui encore, l'épilogue de l'« ennemi public numéro 1 » Jacques Mesrine reste un sujet d'actualité et de controverse.
Parmi les dossiers importants traités par l'OCRB, on note l'affaire Mesrine alors que l'office était dirigé par Lucien Aimé-Blanc, les arrestations de Joseph Menconi et d'Antonio Ferrara qui s'évada de façon spectaculaire de la prison de la Santé et fut rapidement repris par les équipes du commissaire divisionnaire Hervé Lafranque.
Frédéric Ploquin, dans ses ouvrages Parrains et Caïds et Ils se sont fait la belle, s'est largement fait écho des actions menées par l'OCRB contre le grand banditisme.
L'Office central de lutte contre le crime organisé
L'OCLCO, créé en 2006, est né d'une fusion entre l'OCRB, l'Office central des personnes recherchées ou en fuite (OCPRF), et l'Office central de répression des trafics d'armes, d'explosifs et de matières sensibles (OCRTAEMS).
Cet office, qui comptait en 2007 entre 130 et 140 hommes, comprend notamment : la Brigade nationale de répression du banditisme et des trafics (BNRBT), la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF), et la Brigade de recherche et d'intervention criminelle nationale (BRI-N).