Le , le Gouvernement d'union nationale (GNA) condamne une « agression flagrante contre les acquis du peuple libyen, qui porte atteinte à la souveraineté nationale »[5],[8]. Il appelle alors la Garde des installations pétrolières à reprendre « avec courage et sans aucune hésitation » les terminaux pétroliers[8]. Le , les États-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni demandent aux « forces militaires qui ont pénétré dans le croissant pétrolier à se retirer immédiatement, sans condition préalable »[7],[9]. Le , le GNA publie un autre communiqué, plus mesuré, dans lequel il appelle au « dialogue »[5],[8].
Le , le gouvernement de Tobrouk annonce avoir remis la gestion des principaux terminaux pétroliers à la Compagnie nationale de pétrole (NOC), bien que cette dernière reconnaisse le Gouvernement d'union nationale et siège à Tripoli[10],[11]. Le lendemain, la NOC annonce effectivement la reprise des exportations[11].
Le , une contre-attaque est tentée par la Garde des installations pétrolières à Ras Lanouf et al-Sedra, mais elle est rapidement mise en échec par l'ANL[12].
Conséquences
Selon Le Monde, l'offensive marque un tournant dans le conflit : « Jusqu’à cette date, les contacts avec Haftar s’étaient limités à une discrète coopération sécuritaire pilotée par les services de renseignements occidentaux – notamment français – sur le front de Benghazi, où le maréchal combattait (entre autres adversaires) des noyaux djihadistes. Mais à partir de la prise du Croissant pétrolier, la perception de Haftar dans les chancelleries change du tout au tout. Les partisans de la main tendue à Haftar, qui rappellent qu’il avait eu le courage d’orchestrer la résistance à Benghazi dans les années 2013 et 2014 contre une vague d’assassinats déchaînée par les djihadistes d’Ansar al-charia, s’imposent désormais aux sceptiques le soupçonnant de fomenter une restauration autoritaire à l’égyptienne »[13].