Coco Chanel rencontre Ernest Beaux lors d'un séjour sur la Côte d'Azur. Elle a travaillé avec lui sur son parfum original, No 5 de Chanel, en 1921. L'année suivante, ils sortent Chanel No 22[1]. Le parfum No 22 fait partie de la même série d’essais qu’Ernest Beaux présente à Coco Chanel lors de la création du No 5. Il s'agit donc d'une variation, parfois surnommée No 5 bis[2].
Ralph Barton, le célèbre caricaturiste du magazine The New Yorker, considéré comme un dandy, aurait porté le parfum, selon John Updike. « Chanel No 22 est son parfum habituel. Son peignoir favori est d'une teinte de jade galant[3]. »
Description
Le No 22 contenait un aldéhyde, le 2-méthylundécanal[4], parmi un total de 80 ingrédients[5]. Cet aldéhyde est un composé synthétique à la vague odeur d'orange. À l'époque, les ingrédients synthétiques n'étaient pas utilisés par les parfumeurs[6].
Les senteurs qui entrent dans la composition de Chanel No 22 sont[4] :
C'est un parfum floral à l'ancienne et l'on dit qu'il a des notes de lilas[7]. Chandler Burr, un critique des parfums, a déclaré que « No 22 peut être difficile à apprécier immédiatement[8]. »
Actualité
Jacques Polge, le parfumeur moderne de Chanel, a publié un recueil intitulé Les Exclusifs en . Il comprend le parfum Chanel No 22 ; le flacon pulvérisateur de 200 ml du parfum a été vendue exclusivement dans les boutiques Chanel et chez Bergdorf Goodman à un prix de 175 $[9]. L'interprétation moderne, dit-on met moins l'accent sur la note de fond d'encens. Un « voile », une version plus légère, sans alcool, du parfum a été créée en 1996[10].
↑(en) Burr, Chandler. “For old-line Chanel, audacious new edge - A 10-fragrance set rocks the boat of the upscale perfumer's exclusive tradition,” The Orlando Sentinel, 23 mars, 2007
↑ a et bJohn Emsley (trad. de l'anglais), Guide des produits chimiques à l'usage du particulier, Paris, Odile Jacob, , 336 p. (ISBN2-7381-0384-7), p. 2-4