Le niveau, la cote ou la surface piézométrique est l'altitude ou la profondeur (par rapport à la surface du sol) de la limite entre la nappe phréatique et la zone vadose dans une formation aquifère. Ce niveau est mesuré à l'aide d'un piézomètre.
Le niveau piézométrique théorique normal moyen en un lieu et à une date donnée dans l'année est le niveau de référence par rapport auquel on dira que la rivière est en situation de crue ou d'étiage, ou que la nappe est rechargée ou en manque d'eau. Là où la nappe affleure, c'est le plafond de la nappe, qui peut être le niveau d'une rivière, d'un fleuve, d'un étang naturel, etc.
Mesurer et suivre le niveau piézométrique
Ces mesures et un suivi sont nécessaires pour évaluer l'état quantitatif d'une nappe et ses fluctuations (naturelles ou sous forçage anthropique), notamment dans les régions arides[1] et plus encore en contexte de recharge de nappe à partir d'eaux usées traitées[2], de dérèglement climatique, de salinisation de surface ou de nappe (par intrusion d'un « biseau salé »[3]), d'autant que ces variations peuvent parfois aussi se traduire par des changements qualitatifs de l'eau[4], ou des mouvements de sols. Elles sont nécessaires à la gestion de l'eau.
Le niveau piezométrique d'une nappe se mesure au moyen d'un réseau de piézomètres et d'une éventuelle modélisation sur la base des données fournies. Il peut aussi être mesuré via le niveau de l'eau des puits s'il en existe. Chaque puits est une fenêtre sur le plafond de la nappe, mais en cas de prélèvement important il faut tenir compte d'un probable rabattement de nappe.
Ces mesures peuvent aussi en zone aride révéler des phénomènes d'évaporation de nappe phréatique dont le plafond est situé en sub-surface[5].
↑Gaaloul N., Cary L., Casanova J., Guerrot C. & Chaieb H. (2012) « Impact de la recharge artificielle par des eaux usées traitées sur la qualité et la quantité des eaux souterraines de la nappe côtière de Korba-Mida, Cap-Bon, Tunisie », La Houille blanche, (4–5), 24-33.
↑Ferrari S. (2003) « Gestion durable d’un aquifère côtier insulaire en présence d’intrusion saline », Eau et littoral. Préservation et valorisation de la ressource dans les espaces insulaires. Paris. Karthala-université de la Réunion, 55-72 (résumé).
↑Dessouassi R. (1997), « Variabilité du niveau et de la qualité chimique des eaux souterraines dans le haut bassin du fleuve Niger au Mali. Comparaison avec la variabilité des écoulements de surface », rapport d'activité FRIEND-AOC, ORSTOM Bamako, Mali.