Cette agence dévouée au photojournalisme organisait des expositions dont la première a lieu en 1933[1]. Des dissensions apparaissent rapidement et en Kimura et Hara quittent le groupe pour fonder Chūō Kōbō (« Atelier central »)[1]. Sous l'impulsion de Natori et de sa femme d'origine allemande Erna Mecklenburg, le Nippon-Kobo se restructure et créé un magazine — le Nippon — dont la fonction est de donner une image positive du Japon à l'étranger[1],[2]. Des graphistes innovants comme Ayao Yamana ou Takashi Kōno rejoignent l'agence et contribuent à donner au magazine son identité[1]. Ils sont rejoints par Yusaku Kamekura en 1937 qui devient directeur artistique du magazine[3]. Ce magazine de propagande très avant-gardiste utilise notamment des superpositions de photos réalistes, d'éléments graphiques et de typographie[1]. Ses thèmes principaux sont l'artisanat japonais et les femmes japonaises[1]. Le magazine est renommé Kokusai Hodo Kogei («Technologie de Presse Internationale») et déménage à Shanghai où il a toute son aise pour servir la propagande militaire japonaise[1]. Le Nippon-Kobo est dissout après-guerre, faisant suite à la disparition du militarisme japonais qui rendait de fait son action caduque[1].
Le Nippon a eu un impact déterminant sur le graphisme japonais[4]. C'est en effet à travers ce magazine que se cristallisent les apports du graphisme moderne et notamment du constructivisme russe[4]. De plus, nombre de ses membres jouent un rôle de premier plan dans le graphisme japonais d'après-guerre en particulier lors des Jeux olympiques de Tokyo de 1964, qui marquent par leur graphisme moderne et l'emploi d'une identité graphique aisément déclinable[4].
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↑(en) Andrea Germer, « Adapting Russian Constructivism and Socialist Realism. The Japanese Overseas Photo Magazine FRONT (1942–1945) », Zeithistorische Forschungen/Studies in Contemporary History, , p. 236-263 (DOI10.14765/zzf.dok-1439, lire en ligne, consulté le )
↑Alan Livingston et Isabella Livingston, Dictionnaire du graphisme, Singapour, Thames & Hudson, , 209 p. (ISBN2-87811-143-5), p. 106
↑ ab et c(en) Jilly Traganou, « Olympic Design and National History : The Cases of Tokyo 1964 and Beijing 200 », Hitotsubashi journal of arts and science, , p. 65-79 (lire en ligne)