Nikolaï Nikolaïevitch Doukhonine Николай Николаевич Духонин
L'état-major russe du front sud-ouest en 1917. Doukhonine est complètement à droite, botté, avec une chachka et un papier à la main (photo publiée dans les Mémoires du général Wrangel).
Le général Nikolaï Nikolaïevitch Doukhonine (1876-1917), en russe : Никола́й Никола́евич Духо́нин, a été le dernier commandant en chef de l’Armée russe du jusqu’à son assassinat le .
En il devient adjudant de l’état-major de la 42e division d’infanterie avant de rejoindre en 1906 l’état-major de la région militaire de Kiev. Il est promu lieutenant-colonel en avril 1907 puis colonel en 1911.
Première Guerre mondiale
Au début de la Première Guerre mondiale Doukhonine est responsable des opérations de reconnaissance au sein de l’état-major de la IIIe armée et reçoit pour la reconnaissance de la forteresse de Przemyśl l’Ordre de Saint-Georges de 4e classe.
En il prend le commandement du 165e régiment d’infanterie de Loutsk et est décoré de l’ordre de Saint-Georges de 3e classe pour les combats du 19 au 27 avril. En décembre, il est promu lieutenant-général.
Adjoint du général Dieterichs sur le front du sud-ouest il devient en chef de l’état-major du front du sud-ouest puis, en août, du front occidental. Le , il est nommé chef de l’état-major général par Kerenski.
Révolution d’Octobre
Après la fuite de Kerenski, le , Lénine ordonne à Doukhonine d’entamer des pourparlers de paix avec les puissances centrales. Doukhonine refuse et est révoqué par Lénine. Il demeure toutefois à son poste à titre provisoire jusqu’à l’arrivée de son remplaçant, l’enseigne Nikolaï Krylenko.
Le 20 novembre 1917 ( dans le calendrier grégorien), après l’arrivée de Krylenko, Doukhonine apprend qu’il doit être envoyé à Pétrograd. Quand il monte dans le train en gare de Moguilev, des bruits se répandent selon lesquels Kornilov et son régiment se dirigent vers la ville. Des soldats et marins révolutionnaires exigent alors qu’on leur livre Doukhonine, pénètrent de force dans le train et, malgré les tentatives d’apaisement de Krylenko, lynchent le général.