Le nettoyage ethnique en Tchétchénie est un ensemble d'actes violents commis selon le critère de nationalité envers la population civile.
Pour certains médias russes, ceci concerne principalement la population russe mais aussi d'autres populations non tchétchènes, durant la période de 1990[1] à 2005 inclus[2]. Au milieu des années 2000, l'éviction des « personnes de nationalité non caucasienne » se serait poursuivi en Tchétchénie, toujours selon des médias russes[3]. Les personnes tchétchènes accusées de « coopération avec les occupants » auraient été également éliminées[4].
D'autres observateurs mettent en avant d'autres violences et un autre « nettoyage ethnique » contre les populations tchétchènes cette fois : lorsque ces populations civiles tchétchènes quittèrent Grozny et d'autres zones de la Tchétchénie après les opérations militaires russes contre les séparatistes tchétchènes dans les années 1990[5], puis lors de la seconde guerre de Tchétchénie, en 1999/2000[6],[7],[8]. Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants a mené une enquête sur ce sujet et l'a exceptionnellement rendue publique. Le rapport dénonce l'ampleur de la torture et des mauvais traitements en Tchétchénie, sous la houlette des forces russes[9].
↑(ru) « Le génocide oublié » (Tchétchénie : 1990-2005) Maxime Kanitch. « Je rappelle que ces événements (violence, passages à tabac des non Tchétchènes par des Tchétchènes selon le critère de nationalité) ont lieu avant l'arrivée au pouvoir de Doudaïev à l'automne 1991 et même avant la déclaration d'indépendance en 1990 »
↑(ru) « La loi des nationalismes communicants »Rossiskaïa Gazeta № 3904 du 20 octobre 2005. « "Le nationalisme « du bas », agression directe contre les ethnies minoritaires, apparaît le plus nettement dans le Caucase du Nord et est directement lié aux problèmes généraux de la région, y compris la diffusion des idées radicales islamistes. L'éviction des « personnes de nationalité non caucasienne » continue ici, et s'est presque entièrement achevée en Tchétchénie. Cependant, les analystes constatent que le nationalisme « du bas » ne profite presque pas du soutien du pouvoir »