Après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie, Novogroudok fut occupée le . La ville comptait alors 20 000 habitants, dont environ la moitié étaient juifs. Durant l'occupation, quelque 9 500 Juifs furent massacrés et 550 envoyés dans des camps de travail forcé. Ils avaient été rassemblés, au préalable et sous la contrainte, dans le ghetto de Novogroudok à partir de . L'extermination des derniers survivants de ce ghetto s'acheva à l'automne 1943.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la région était un centre de résistance de groupes de partisans, dont les célèbres frères Bielski[5], des partisans juifs, qui réussirent à sauver douze cents Juifs de la Shoah en organisant leur survie dans la forêt pendant plus de deux ans, tout en poursuivant leurs actions de résistance (sabotage, liquidation des collaborateurs, etc.) en liaison avec les partisans soviétiques[6]. Le , la Gestapo assassina dans la forêt près de la ville onze religieuses polonaises de la congrégation des Sœurs de la Sainte Famille de Nazareth, qui s'opposaient à la terreur nazie. Ces « martyres de Nowogródek » furent béatifiées en l'an 2000 par Jean-Paul II et sont célébrées le 1er juillet. L'Armée rouge libéra la ville trois ans après le début de son occupation, le . Pendant la guerre, plus de 45 000 personnes avaient été tuées dans la ville et dans ses environs et plus de 60 pour cent des logements étaient détruits.
Après la reconquête de la ville par l'Armée rouge, la situation antérieure à l'invasion allemande fut rétablie et Navahroudak fut à nouveau incorporée à la Biélorussie soviétique. Depuis la dislocation de l'Union soviétique, en 1991, Navahroudak fait partie de la Biélorussie indépendante.
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[7] :
↑Michael Klimenko, Ausbreitung des Christentums in Russland seit Vladimir dem Heiligen bis zum 17. Jahrhundert: Versuch einer Übersicht nach russischen Quellen, Berlin & Hambourg, Lutherisches Verlagshaus, 1969, p. 145.
↑L'histoire des frères Bielski a été racontée dans plusieurs livres et adaptée au cinéma par Edward Zwick (Les insurgés, 2008).
↑La « résistance armée » des Juifs de Nowogródek fut mentionnée dans des bulletins clandestins circulant à Varsovie et aurait inspiré les organisateurs du soulèvement du ghetto de Varsovie, selon Joël Kotek et Raul Hilberg, L'Insurrection du ghetto de Varsovie, Paris, Complexe, 1994, p. 45.