Le musée Malvinas e Islas del Atlántico Sur est un musée créé en sur décision du gouvernement argentin et a été installé dans des bâtiments appartenant à l'Escuela de Mecánica de la Armada, à Buenos Aires, depuis le de la même année.
Le musée dépend du Ministère de la Culture et sa direction a été confiée à Jorge Giles, qui a été nommé directeur pour une période de 180 jours à compter de la date de publication du décret créant l'établissement[1]. Giles déclarera « il ne s'agira pas d'un musée de la guerre, mais d'un musée qui recouvrira l'histoire et la vie sur les îles. Il sera le premier musée national sur les îles Malouines de l'histoire de l'État argentin[2]. »
Histoire
Le musée est créé par décret 809/2014 du . Ses objectifs, tels qu'ils sont stipulés dans le texte réglementaire[3], sont de :
diffuser, communiquer, exposer et sensibiliser tous les habitants de la nation à la souveraineté argentine sur les îles Malouines et les îles de l'Atlantique Sud, en particulier Géorgie du Sud-et-les îles Sandwich du Sud ;
promouvoir la revendication de la cause malouine comme une cause argentine, latino-américaine et universelle ;
diffuser et intervenir sur les thématiques relatives à ces revendications dans le cadre des piliers démocratiques et des principes de paix, de mémoire, de vérité et de justice ;
rappeler et rendre hommage aux Argentins qui ont donné leur vie dans la défense de ces îles tout au long de l'histoire de l'Argentine ;
organiser et promouvoir la réalisation dans le pays et la région d'activités, journées, colloques et événements qui visent à renforcer les actions précédentes.
L'emplacement du musée sur le campus de l'École de mécanique de l'Armée (où a été opéré un centre de détention et de torture clandestin) a été critiqué par la Comité des parents de soldats morts pendant la guerre des Malouines[6].
Le , une exposition sur l'Antarctique argentin est inaugurée, elle comprend des œuvres d'artistes argentins ayant participé aux Campagnes antarctiques de 2014 et 2015, ainsi que des instruments, du matériel et équipements historiques et actuels, utilisés par les scientifiques argentins dans les bases antarctiques[10]. Le , une installation baptisée « Argentina en Antártida » est inaugurée conjointement avec la Dirección Nacional del Antártico[11].
Fin , la page officielle Facebook du musée est l'objet d'attaques menées par des utilisateurs britanniques et kelpers, consistant à mettre des commentaires négatifs sur le musée et à dénigrer les commentaires positifs laissés par les visiteurs[12].
Caractéristiques
Le musée est interactif et propose, dans chacune des quatre sections qu'il comprend, des « expériences sensorielles », allant du bruit du vent caractéristique des îles à celui des avions de chasse pendant la guerre. Il comprend également un mémorial aux soldats morts pendant la guerre de 1982, sur une place ouverte à laquelle il est possible d'accéder grâce à un quai qui relie le musée à un espace à l'air libre, qui recréé la géographie et le paysage des îles, ainsi que sa faune et sa flore. L'espace possède également un lac artificiel[4].
La place ouverte et le lac sont connus sous le nom de Parque de la Soberanía, il représente le contour du relief des îles Malouines, avec la silhouette du croiseurARA General Belgrano. À l'extérieur, se trouve un mât au sommet duquel flotte un grand drapeau argentin qu'il est possible de voir à plusieurs kilomètres de distance[13].
Le bâtiment du musée comporte trois niveaux. Ses expositions permanentes et temporaires rendent hommage à des personnes, principalement argentines, ayant pris part à l'histoire des îles Malouines, décrivent les aspects naturels (flore et faune) et géographiques de l'archipel, le présentant comme le prolongement insulaire de la Patagonie. Certaines salles proposent des supports audiovisuels, des écrans à cristaux liquides et tactiles. Des objets historiques, des textes littéraires, des images, des peintures, cartes postales et documents historiques et sonores, des photographies ainsi que des cartes et plans sont exposés. Dans la partie historique, des espaces sont consacrés à la guerre de 1982, ainsi qu'à la occupation de 1833 et les résolutions des Nations-Unies sur le conflit territorial[13].