Située dans le district de la Cité de Westminster, dans le quartier de Mayfair, Mount Street s'étend d’ouest en est de Park Lane à Davies Street. À peu près à mi-longueur, elle est coupée par la South Audley Street. La partie ouest de la rue est essentiellement résidentielle ; la partie est est bordée de magasins de luxe, de pubs et de restaurants à la mode. La rue est emblématique du quartier : c’est un lieu de parade et nombreux sont ceux qui s’emploient à y être remarqués car, aujourd’hui comme hier, Mayfair est moins un quartier qu’une manière d’être[1]. Aux beaux jours, les berlines de très grand luxe et les voitures de course italiennes se disputent les places le long des trottoirs.
Selon l’Evening Standard[2], plusieurs maisons de Mount Street et des rues avoisinantes appartiennent à la famille régnante du Qatar, pays dont l'ambassade se situe à proximité.
Au sud de la rue se trouvent les Mount Street Gardens, un jardin public auquel on accède grâce à deux entrées, dont l’une prend la forme d’un passage situé entre les numéros 101 et 103.
La rue est encadrée, à chacune de ses extrémités, par un hôtel de luxe. Il s’agit, à l’ouest, de la résidence hôtelière des Grosvenor House Suites et, à l’est, du palace The Connaught.
Le nom de la rue évoque Mount Field, une fortification érigée dans le voisinage, probablement du côté de Carpenter Street[3], pendant la Première révolution anglaise (1642-1651)[4].
Historique
Mount Street a été aménagée dans les années 1885. On relève sur les façades quelques dates (mais pas de noms d’architectes) : 1881, 1887 et 1893. D’un point de vue architectural, et dans le style victorien qui est le sien, la rue se distingue par son unité remarquable[5].
Plusieurs architectes ont œuvré dans la rue, dont le principal est Ernest George (1839-1922).
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 34 : la femme de lettres Lady Mary Coke (1727-1811) a habité à ce numéro.
No 44 : Audley Mansions, construit en 1884-1886 par l’architecte J. T. Wimperis[6] ; l’acteur Jack Buchanan (1890-1957) a vécu à cette adresse ; une blue plaque a été apposée sur la façade[7].
No 54 : maison de ville construite en 1899 par l’architecte Fairfax Blomfield Wade[8] ; cet édifice classé de grade II abrite actuellement la résidence de l’ambassadeur du Brésil.
No 89 : le marchand d’art américain Inigo Philbrick, arrêté depuis par le FBI pour avoir escroqué ses clients à la hauteur de 20 millions de dollars, y possède sa propre galerie au début des années 2010[9].
No 98 : édifice construit en 1895 ; architecte : Albert John Bolton[10].
No 102 : la romancière Fanny Burney (1752-1840) a habité à cette adresse.
No 114 : presbytère de l’église de l’Immaculée Conception, communément appelée Farm Street Church ; bâtiment datant de 1886-1887[12].
No 120 : Lupus House (1887).
No 98.
No 105.
No 110.
No 117.
No 120.
No 125.
Bâtiment détruit
No 103 : à cet emplacement se trouvait la workhouse paroissiale, sorte d’asile de pauvres et de maison de correction, construite en 1725-1726, agrandie dans les années 1780 et démolie en 1886[13].
Notes et références
↑Paul Morand (Londres, 1933) : « Mayfair est moins un quartier qu’une manière d’être, une façon d’envisager la vie, de savoir tenir son parapluie à la main toute l’année, de ne pas reconnaître quelqu’un qui ne vous a été présenté que cinq ou six fois, de garder son chapeau melon jusqu’en juillet, après le match d’Eton contre Harrow, d’avoir l’accent d’Oxford et de ne pas terminer ses phrases. »
↑(en) Edward Jones et Christopher Woodward, Guide to the Architecture of London, Phoenix, 2013 (ISBN978-1780224930).
↑(en) 'Mount Street and Carlos Place: Mount Street, North Side', in Survey of London: Volume 40, the Grosvenor Estate in Mayfair, Part 2 (The Buildings), ed. F H W Sheppard (London, 1980), pp. 321-326. British History Online http://www.british-history.ac.uk/survey-london/vol40/pt2/pp321-326 [accessed 22 April 2018].