Miriam Shapira-Luria, également connue sous le nom de Rabbanit Miriam, est une érudite talmudique de la fin du Moyen Âge. Selon l'universitaire Lawrence H. Fuchs, elle est l'une des femmes talmudistes « les plus remarquables »[1].
Famille
Miriam Shapira-Luria vit au XIIIe[1],[2], à la fin du XIVe ou au début du XVe siècle[3],[4],[5],[6],[7] à Constance, à la frontière sud de l'Allemagne[6]. Son père, le rabbin Solomon Shapira, est un descendant de Rachi, commentateur et talmudiste du XIe siècle[4],[5],[7]. Le frère de Shapira-Luria est le rabbin Peretz de Constance[7]. Son mari, Yochanan Luria[4] est aussi un rabbin, connu pour son interprétation libérale du Talmud[1].
Enseignante de Talmud
Shapira-Luria, également connue sous le nom de Rabbanit Miriam[3], enseigne à Padoue, en Italie[8]. Elle dirige une yeshiva et donne des conférences publiques sur les codes de droit juifs[5],[6]. Elle connait parfaitement la littérature rabbinique[7] et d'après Nahida Ruth Lazarus, ses « discussions talmudiques avec d'autres savants distingués de son temps font sensation »[9]. Les enseignantes communautaires sont rares dans la tradition juive mais « pas sans précédent », selon Norma Baumel Joseph, qui cite comme autres exemples Huldah, Brouria, Asenath Barzani et Nechama Leibowitz[10].
Les sources du dix-neuvième siècle rapportent que Shapira-Luria, connue pour sa beauté, se place derrière un rideau lorsqu'elle enseigne le Talmud à des jeunes hommes afin qu'ils ne soient pas distraits par son apparence[3],[6].
Descendance
Shapira-Luria est l'ancêtre de la famille rabbinique Luria[7], elle est notamment la grand-mère du posseqSolomon Luria(en)[4].
↑Sondra Henry et Emily Taitz, Written out of History: A Hidden Legacy of Jewish Women Revealed Through Their Writings and Letters, Bloch Publishing Company, (lire en ligne), 87
↑Baumel Joseph, Norma. The Feminist Challenge to Judaism: Critique and Transformation, in Joy, Morny; Neumaier-Dargyay, Eva K.; Gerhart, Mary (1995). Gender, Genre and Religion: Feminist Reflections. Wilfrid Laurier University Press. p. 63.