Milton Byron Babbitt est un compositeuraméricain, né le à Philadelphie (Pennsylvanie) et mort le [1] à Princeton. Il fut à l'origine du mouvement sériel généralisé. Il est aussi l'un des pionniers de la musique électronique. Son passage au CPEMC – Columbia Princeton Electronic Music Center (université de Princeton) – a grandement contribué à la diffusion du premier synthétiseur RCA d'Olson et Belar.
C'est là qu'il s'intéressa à la musique des compositeurs de la seconde école de Vienne, et en vint à écrire plusieurs articles sur le dodécaphonisme comprenant la première description de la combinatorialité et de la technique sérielle de « time-point ».
Après avoir reçu son diplôme universitaire Bachelor of arts degree from New York University College of Arts and Science en 1935 avec les honneurs du Phi Beta Kappa, il s'en alla étudier avec Roger Sessions, d'abord en cours privé, ensuite à l'université de Princeton.
En 1947, Babbitt écrivit ses Three Compositions for Piano, qui sont les plus précoces exemples de sérialisme intégral en musique[2],[3], précédant de deux ans le Mode de valeurs et d'intensités de Messiaen et de cinq ans la Polyphonie X de Boulez. La Composition for Four Instruments l'année suivante fut le premier usage du sérialisme intégral pour un ensemble instrumental.
En 1958, Babbitt acquit une notoriété involontaire à cause d'un article dans le magazine populaire High Fidelity. Son titre « The Composer as Specialist » (« le compositeur en tant que spécialiste ») fut remplacé sans avoir été consulté ni consenti, par « Who Cares if You Listen? » [4]. (« On s'en fiche que vous écoutiez »). Plus de trente ans après, à cause de ce « titre vulgaire et offensant », comme il le fit remarquer, il sera « selon toute vraisemblance toujours connu avant tout comme l'auteur de On s'en fiche que vous écoutiez plutôt que comme le compositeur d'une musique que vous pourriez ou non prendre la peine d'écouter » (Babbitt 1991, [1])
Babbitt plus tard s'intéressera à la musique électronique. Il fut engagé par RCA en tant que compositeur consultant pour travailler sur leur synthétiseur RCA Mark II et en 1961 il produisit « Music for Synthesizer ». Bon nombre de compositeurs considéraient les instruments électroniques comme un moyen de créer de nouveaux timbres. Babbit était plus intéressé par la précision rythmique qu'il pouvait obtenir en utilisant le Mark II synthesizer, une sorte de précision considérée, du moins en 1961, comme impossible à obtenir par des interprètes humains
Babbit continua à écrire à la fois de la musique électronique et à la fois pour des instruments conventionnels, parfois combinant les deux. Philomel (1964), par exemple, fut écrit pour soprano et accompagnement synthétiseur (incluant aussi une bande enregistré de la voix de Bethany Beardslee retravaillé, chanteuse pour laquelle la pièce avait été composée). Cette pièce fut écrite en collaboration avec le poète John Hollander et fut subventionnée par la fondation Ford.
Il pourrait sembler que son usage du Mark II Synthesizer ait donné l'habitude à Babbitt d'écrire une musique d'une complexité rythmique énorme, et que ses pièces pour instruments standards étaient trop complexes pour pouvoir être jouées par de simples mortels mais il est plus juste de dire que son intérêt pour ce type de complexité était simplement en avance sur son temps avec le Mark II et il a continué bien après la désuétude du Mark II jusqu'à nos jours.
En 1973, Babbitt devient membre de la faculté de Juilliard School.
En 1982, le prix Pullizer décerna une « citation spéciale à Milton Babbitt pour son œuvre de compositeur américain distingué et d'influence ».
Depuis 1985, il présidait à la remise des distinctions du BMI Student Composer Awards, la compétition internationale des jeunes compositeurs classiques.
En 1988, il reçut la distinction de l'institut des arts et des lettres du Mississippi pour la composition musicale.