Le , les frères Patrick, Frank et Lester, ayant utilisé les finances de leur père, Joseph Patrick, annoncent la création d'une nouvelle ligue de hockey au Canada : l'Association de hockey de la Côte du Pacifique[1]. Ils décident de mettre en place trois équipes : les Senators de Victoria, les Royals de New Westminster et enfin les Millionnaires de Vancouver[1]. Frank Patrick décide de prenre le rôle de propriétaire, dirigeant, entraîneur et défenseur des Millionnaires de Vancouver[1].
Les Millionnaires font leurs débuts dans la PCHA le lors d'une rencontre contre les Royals ; seulement 5 000 personnes assistent à la victoire des joueurs locaux sur le score de 8-3[2]. Le , lors d'une victoire 10-6 de Vancouver sur New Westminster, Frank Patrick inscrit six buts à lui tout seul, un record pour un défenseur qui ne sera jamais battu dans la PCHA[3]. Le , les Royals comptent huit victoires et six défaites alors que les Millionnaires sont à sept victoires et six défaites ; le match entre les deux équipes peut donc être décisif et, effectivement, avec une victoire 7-5 les Royals décrochent le premier titre de champions de la PCHA[1]. Avec vingt-quatre buts à la fin de la première saison, Frank Patrick est le défenseur le plus prolifique de la PCHA[1] alors qu'Édouard Lalonde finit meilleur buteur de toute la PCHA avec vingt-sept buts, pour l'unique saison qu'il joue dans la PCHA[4].
Pour la deuxième saison, Lalonde quitte donc l'équipe pour retourner jouer dans l'Association nationale de hockey pour les Canadiens de Montréal[5] alors que Frank « Cyclone » Taylor fait le chemin inverse en quittant les Sénateurs d'Ottawa pour rejoindre Vancouver[6]. 7 000 personnes assistent à la première rencontre de Taylor à Vancouver, une victoire 7-2 contre New Westminster ; lors de la rencontre suivante à domicile, la salle de Vancouver fait pour la première fois de son histoire le plein[7]. Victoria termine premier de la saison devant Vancouver[8].
Frank Patrick devient le troisième président de la PCHA pour la saison 1913-1914[9]. La saison voit les débuts de Didier Pitre avec les Millionnaires[10] mais ces derniers finissent derniers la saison[8].
La Coupe Stanley (1915)
L'équipe 1914-1915 des Millionnaires de Vancouver remporte la Coupe Stanley.
Au début de la saison 1914-1915, les dirigeants décident de copier l'Association nationale de hockey et il est décidé de mettre des numéros dans le dos des joueurs afin que le public puisse plus facilement suivre ses joueurs vedettes[8]. Avec trente-trois buts à la fin de la saison, Mickey MacKay, joueur de Vancouver, est le meilleur buteur de la PCHA et son coéquipier, Cyclone Taylor est le meilleur pointeur de la saison avec un total de quarante-cinq points[8].
Avec treize victoires et quatre défaites, les Millionnaires de Vancouver sont la meilleure équipe de la PCHA ; ils lancent alors un défi aux Sénateurs d'Ottawa de l'Association nationale de hockey. Les matchs ont lieu à Vancouver, et malgré l'absence de Silas Griffis, le capitaine de l'équipe qui se casse la jambe lors du dernier match de la saison régulière, les Millionnaires deviennent la première équipe de la ville à remporter la Coupe Stanley. Ils remportent en effet les trois rencontres : 6-2, 8-3 et 12-3. Taylor est une nouvelle fois le meilleur pointeur de l'équipe, et de la finale, en inscrivant sept points en trois matchs[11].
Lors de la saison suivante, la PCHA accueille une quatrième équipe dans ses rangs : les Metropolitans de Seattle entraînés par Pete Muldoon[11]. Les joueurs de Portland finissent à la première place du classement avec treize victoires et cinq défaites. Taylor est une nouvelle fois le meilleur compteur de la saison avec trente-cinq points[11] alors que Bernie Morris de Seattle termine meilleur buteur avec vingt-trois buts[13].
Portland devient la première équipe basée aux États-Unis à participer à un défi de la Coupe Stanley ; opposés aux Canadiens de Montréal, les Rosebuds sont battus au meilleur des cinq matchs[Note 2] trois rencontres à deux, le dernier match se finissant sur le score de 2-1 avec un but de George « Goldie » Prodgers[11].
↑Le poste de rover est un poste de joueur sans position fixe, disparu au début du XXe siècle.
↑Une série se jouant au meilleur des cinq matchs implique qu'une équipe doit remporter trois matchs pour se qualifier. Ainsi au maximum, la série « au meilleur des cinq matchs » ne peut compter que cinq matchs.