Mediavenir est un média hybride lancé le , précédemment connu sous le nom de Conflits FR jusqu'au .
Historique
Le compte TwitterConflits France est lancé en janvier 2020 par Stanislas Racine, alors en deuxième année de droit. Il traite initialement de « géopolitique, terrorisme et cybersécurité », avant de se consacrer à la pandémie de Covid-19, dont il assure un suivi quotidien[1], et qui consacre sa notoriété[2]. Il est épaulé par plusieurs étudiants en journalisme et en communication[3],[2]. De trois, leur nombre s'élargit à plusieurs dizaines. Les rédacteurs sont bénévoles[3].
Il relaye également des informations généralistes[4]. Courant 2020, il lance un compte secondaire consacré aux « bonnes nouvelles »[1].
En avril 2020, un site internet d'information est lancé, et le collectif se structure en association[3].
Il prend son nom actuel, Mediavenir[5], le [1]. Un de ses concurrents est Cerfia[6].
En février 2022, le groupe MarmeladZ annonce prendre dans son giron Mediavenir[8],[5]. Celui-ci possède en juin 2023 2,5 millions d'abonnés sur Twitter[9]. L'un des fondateurs du média, Yazid Bouziar, est actuellement rédacteur en chef[10]. Celui-ci partage, avec MarmeladZ, la copropriété d'Avenir Media, une entreprise reliée à Mediavenir[11].
En février 2024, MarmeladZ est acheté par le milliardaire d'extrême droitePierre-Édouard Stérin[12]. En juin 2024, Mediavenir dément avoir des liens avec le milliardaire, affirmant que leur collaboration avec MarmeladZ a pris fin un an auparavant[13].
Identité visuelle
Logo de Conflits FR (2020).
Logo du compte Mediavenir (depuis 2020).
Critiques
En 2020, Conflits FR est critiqué pour avoir relayé de manière rapide des informations[14]« incomplètes, imprécises, à demi-vraies ou tout simplement fausses », au sujet des explosions au port de Beyrouth de 2020, des belligérants de la seconde guerre civile libyenne, de la pandémie de Covid-19, ou confondant le Premier ministre ukrainien avec son ministre de l'Intérieur, dont des manifestants réclament la démission[1]. Il lui est aussi reproché de publier des informations sans les avoir vérifiées au préalable. Celles-ci sont cependant supprimées et le compte publie un rectificatif[3],[2]. Cependant, ces informations reprises par d'autres comptes, continuent de se diffuser[1].
Cependant, la grande majorité des informations tirées du compte sont exactes, le journaliste Nicolas Hénin les estime à « de 95 à 97 % », qui en reconnaissant un « gros travail de veille », note un caractère « piège à clics » et un manque de prudence. Il note que la globale fiabilité du compte pose problème dans le sens où contrairement à un compte diffusant des fausses informations, qui ne sera pas pris au sérieux, ici, il y aura tendance à faire confiance à toute information qui en émane. Il ajoute que « faire de la veille, ça nécessite de connaître un minimum les sujets que l'on relaie » pour décider de publier ou non l'information ou la prendre avec des pincettes. Il estime qu'il ne s'agit « pas du journalisme, c'est du bruit, qui parasite la recherche d'informations sur Twitter », alors que ses « contenus anxiogènes rapprocherait sa ligne de certains comptes de la fachosphère. À lire ce compte, on en vient à se dire « le monde est dangereux, il faut s'en protéger » »[1].
Les médias hybrides, dont Mediavenir, sont accusés, notamment par les journalistes, de « pill[er] les informations », d'autant qu'ils sont désormais rémunérés par Twitter[5].