Né à Saint-Yvi, Matthieu Jeannès est issue d'une famille passionnée de cyclisme. Son grand-père Yves a été coureur cycliste chez les amateurs dans les années 1940-1950, tout comme son grand-oncle Pierre, avant que son père Christophe ne suivre le même chemin. Son frère Thibault pratique également ce sport[1].
Il prend sa première licence en 1995 à l'ES Kerfeunteun[1].
Carrière sportive
2006-2010 : débuts espoirs en Bretagne
Il rejoint le Vélo Sport de Scaër en 2006, pour son passage chez les espoirs (moins de 23 ans). En 2007, il change d'équipe et signe au BIC 2000, l'un des meilleurs clubs bretons. Cette année-là, il est sacré champion du Finistère, devant cinq de ses coéquipiers[2].
En 2009, il livre une prestation remarquée lors de la classique bretonne Manche-Atlantique, face à plusieurs professionnels comme Fabrice Jeandesboz ou Laurent Mangel. Échappé en tête de course, il résiste pendant près de 70 kilomètres, avant d'être finalement repris, non sans marquer le public breton[3].
2010-2011 : passage chez Côtes d'Armor puis retour au BIC 2000
En 2010, il signe dans l'équipe Côtes d'Armor. Vainqueur du Grand Prix du Tridour, il se classe également troisième d'une épreuve de la Ronde finistérienne ou encore cinquième du Grand Prix Gilbert-Bousquet. Au mois de juillet, il participe à l'Étape du Tour, cyclo-sportive empruntant le même parcours que la 17e étape du Tour de France, entre Pau et le col du Tourmalet. Sur ce tracé montagneux, il prend la deuxième place, seulement devancé par l'ancien professionnel Jean-Christophe Currit[4].
Finalement, il retrouve son ancien club BIC 2000 en 2011[5]. Troisième de La Gislard et du Grand Prix de la Pentecôte à Moncontour, il s'impose ensuite au Grand Prix du Tridour, pour la seconde année consécutive. Durant l'été, il termine quatrième de Manche-Océan, puis monte sur le podium final du Tour de la Dordogne, à la troisième place[6].
2012 : retour au VS Scaër
En 2012, il retrouve de nouveau un de ses anciens clubs : le Vélo Sport Scaërois[7], pour avoir davantage de libertés sur les courses. Pour sa reprise, il se classe septième du Circuit de l'Essor et dixième de la Ronde du Pays basque, deux manches de l'Essor basque[8]. En mars, il s'impose sur la première étape du Tour du Pays de Lesneven[9], puis termine septième du Grand Prix Gilbert-Bousquet, huitième des Boucles guégonnaises et neuvième du Circuit du Morbihan. Cependant, il met sa carrière entre parenthèses à la fin de l'année, gêné par des soucis d'artère iliaque[10].
2014 : retour à la compétition
Après avoir pratiqué le triathlon[11], il reprend finalement le cyclisme en 2014, au club Leucémie Espoir Cyclisme. En juin, il se rend au Canada avec son frère Thibault, où il exerce une activité de coaching sportif dans une école de cyclisme. Dans le même temps, il dispute plusieurs courses avec le Vélo Select Racing, club cycliste de Montréal. Avec celui-ci, il se distingue en remportant une étape et le classement général de la Green Mountain Stage Race, aux montagnes vertes. En fin d'année, il court plusieurs courses sur l'île de Tobago dans l'équipe PSL-Well Services Petroleum, avec son frère[12]. Il prend la 13e place de la Tobago Cycling Classic, compétition de l'UCI America Tour, tandis que son frère Thibault termine quatrième.
2015-2016 : expérience professionnelle chez Lupus Racing
2017 : retour chez les amateurs au Team Probikeshop Saint-Étienne Loire
En 2017, il signe dans l'équipe Probikeshop Saint-Étienne Loire[18]. Pour son retour en métropole, il obtient diverses places d'honneur : troisième du championnat d'Auvergne-Rhône-Alpes, cinquième du Tour du Canton du Pays Dunois, huitième de Le Poinçonnet-Limoges et du Grand Prix de Saint-Étienne Loire. Durant l'été, il obtient deux podiums sur la Ronde finistérienne, puis s'impose en l'espace d'une semaine à Beuzec[19] puis à Névez, deux courses comptant pour le classement du Challenge Sud-Océane, dont il prend la troisième place[20].
Au mois de novembre, il figure parmi les cyclistes français sélectionnés en équipe d'Auvergne-Rhône-Alpes pour participer au Tour du Rwanda, à la suite du désistement de Théo Vimpère. Pour sa première course sur le continent adfricain, il passe tout proche d'obtenir la victoire sur la deuxième étape, seulement devancé par le Suisse Simon Pellaud à Rubavu, le jour de ses 30 ans[21]. Au classement général, il se classe septième[22].