La Seconde Restauration le mit en non-activité. Le général Gérard le présenta au duc d'Orléans qui le prit pour aide de camp avec le grade de lieutenant-colonel (1818), lui fit rendre son grade de colonel, et obtint peu après sa promotion au grade de maréchal de camp. Il se marie en 1818 avec Louise Segrétain[2] à Laval.
Élu député le par le grand collège de la Somme[3] en remplacement de M. du Maisniel, démissionnaire, il siégea dans la majorité conservatrice.
Tout dévoué à la personne de Louis-Philippe, le général de Rumigny se battit plusieurs fois dans la rue contre le peuple insurgé et se prononça systématiquement, à la Chambre, contre toute mesure désapprouvée par le roi des Français.
La révolution de 1848 le rendit à la vie privée et l'obligea à quitter la France. Il accompagna le roi en Angleterre et fut mis à la retraite d'office le .
De retour en France, quelques années plus tard, il vécut jusqu'à sa mort dans une profonde obscurité au château de Maison-Rouge à Gagny, que Louis-Philippe avait mis à sa disposition[5] et qu'il dut racheter le , à la suite du décret confisquant les biens de la maison d'Orléans.
Veuf depuis l’épidémie de choléra de 1832, Rumigny s'était remarié en 1849 avec une jeune femme, Aglaé Dubois, fille d’un riche député d’Amiens. Il occupa sa retraite à rédiger des souvenirs, qui ne furent publiés qu’en 1921.
Œuvres
Souvenirs du général comte de Rumigny, aide de camp du roi Louis-Philippe (1789-1860), publiés par M. Gouraud d'Ablancourt, Paris, Émile-Paul Frères, 1921, in-8, XVI-378 pp.
↑183 voix sur 251 votants et 343 inscrits contre 54 à M. de Vaucelle
↑Le , Louis-Philippe avait acheté pour la somme de 60 000 francs ce domaine, qui avait appartenu à son père en 1771, aux fils de Nicolas Charles Legrand, propriétaire depuis 1816.