L'État du Maine durant la guerre de Sécession est une source de main-d’œuvre militaire, de ravitaillement, de navires, d'armes et de soutien politique pour l'armée de l'Union. Le Maine est le premier État du nord-est à être en ligne avec le nouveau parti républicain, d'une part en raison du protestantisme évangélique et d'autre part du fait que le Maine est un état frontalier, et ainsi réceptif à la plate-forme du parti du « sol libre ». Abraham Lincoln choisit Hannibal Hamlin du Maine comme son premier vice-président, et aurait dit lors d'une rencontre avec la romancière Harriet Beecher Stowe (auteur de la Case de l'oncle Tom), quelque chose d'approchant à : « ainsi voici la petite dame qui a fait cette grande guerre »[1].
Environ 80 000 hommes du Maine servent dans les armées des États-Unis en tant que soldat ou marin. Ils sont organisés en tant que 32 régiments d'infanterie et deux de cavalerie, sept d'batteries d'artillerie légère et un régiment d'artillerie lourde. Des centaines de civils servent en tant qu'infirmières, médecins, travailleurs sociaux, et agents à domicile et sur le champ de bataille. Beaucoup servent dans la commission sanitaire des États-Unis ou la United States Christian Commission(en), et d'autres organisation similaires[3]. Selon une lettre de Walter Stone Poor, un soldat de l'Union du Maine, sa raison pour combattre du côté de l'Union pendant la guerre est de mettre fin à l'esclavage, une cause pour laquelle il précise qu'il donnerait avec jois sa vie :
« Quelle cause splendide que celle-ci pour laquelle nous sommes engagés. Je pense qu'elle est la plus grande qui a jamais motivé un homme.
Plus noble que la révolution pour laquelle ils ont combattu pour leur propre liberté alors que nous combattons pour une autre race. Je crois fermement que la mort de l'esclavage est fixée et si elle n'est pas entièrement mise à mal pour la guerre actuelle, les mesures seront prises pour l'éteindre à jamais. Si un tel événement peut être consommé par mon sacrifice, il devra être fait avec entrain. Je pourrais mourir pour cela aussi facilement que je pourrais m'étendre pour me reposer à la fin d'une journée de labeur fatigant. Les hommes ont appelé cet âge terne. Ils ne peuvent plus le faire... La guerre est mauvaise, Dieu le sait, mais l'esclavage est bien pire. Si le sort de l'esclavage n'est pas scellé par la guerre, je maudirai le jour où je suis entré dans l'armée, ou j'ai levé le doigt pour la préservation de l'Union. De l'ancienne Union nous en avons eu assez et plus qu'assez. »
— Walter Stone Poor, Lettre à George Fox ()[4],[5],[6]
Front intérieur
Au début de la guerre, plusieurs organisations abolitionnistes maintiennent la question de l'esclavage sous les yeux du public. Les éditeurs de journaux informent la population de la conduite et des résultats des efforts de guerre. Les usines du Maine fabriquent des navires, des magasins et des fournitures navales, du matériel militaire, des tentes, etc.
Aucune bataille terrestre de la guerre de Sécesison n'est livrée dans le Maine, mais les passions anti-confédérées s'enflamment en juin 1863 lorsque les guérilleros sudistes déclenche la bataille de Portland Harbor après s'être emparés des fonds des impôts et avoir tenté de s'échapper vers l'océan[8].
Peut-être l'officier le plus largement connu du Maine des générations actuelles est Joshua Lawrence Chamberlain, né à Brewer, dont les exploits de la défense de Little Round Top lors de la bataille de Gettysburg en 1863 sont célébrés dans le livre The Killer Angels, et le film qui en est tiré Gettysburg. Ses officiers subalternes, dont Ellis Spear(en) et Holman S. Melcher(en), et les hommes du 20th Maine Infantry repoussent victorieusement une série de charges des troupes de l'Alabama de l'armée de Virginie du Nordconfédérée. Plus tôt dans la guerre, le 20th Maine Infantry a été commandé par Adelbert Ames de Rockland. Le fils d'un capitaine de la marine, Ames atteint à Gettysburg le commandement d'une division. Il dirige l'assaut victorieux lors de la seconde bataille de fort Fisher (commandant la deuxième division du XXIVe corps), accompagnant ses hommes dans la formidable forteresse côtière alors que la plupart de son état-major a été tué par les tireurs d'élite confédérés[11].
Hiram Burnham de Cherryfield est tué en lançant un assaut contre des positions confédérées près de Richmond pendant la bataille de Chaffin's Farm[15]. John C. Caldwell de Lowell mène une division de l'armée du Potomac à Gettysburg lors des combats dans le champ de blé. Aaron S. Daggett de Greene est le dernier général de l'Union de la guerre de Sécession survivant au moment de son décès en 1938 à l'âge de 100 ans[16]. Neal Dow(en) de Portland mène une brigade pendant la prise et l'occupation par les fédéraux de La Nouvelle-Orléans et commande plus tard le district de Floride[17].
Beattie, Donald A. and Rodney Cole. A Distant War Comes Home: Maine in the Civil War Era (1991) Excerpts; short popular essays
Miller, Richard F. ed. States at War, Volume 1: A Reference Guide for Connecticut, Maine, Massachusetts, New Hampshire, Rhode Island, and Vermont in the Civil War (2013) excerpt
Whitman, William E.S. and True, Charles H., Maine in the War for the Union, Lewiston, Maine, 1865.
Références
↑Hanne, Michael, The Power of the Story: Fiction and Political Change (1996), p. 75.
↑(en) New York Historical Society, New York Historical Society Quarterly, vol. 50, New York, New York Historical Society, , 114–127 p. (lire en ligne)
« What a splendid cause is this on which we are engaged. I think it is the grandest that ever enlisted the sympathies of man. Nobler even than the Revolution for they fought for their own freedom while we fight for that of another race. I firmly believe that the doom of slavery is fixed and if it is not wholly rooted out by the present war, measures will be taken to wipe it out forever. If such an event can be consummated by any sacrifice of mine, it shall be cheerfully made. I could die for this as readily as I could lie down to rest at the close of a day of wearisome toil. Men have called this age dull. They can do so no more... War is bad, heaven knows, but slavery is far worse. If the doom of slavery is not sealed by the war, I shall curse the day I entered the Army, or lifted a finger in the preservation of the Union. Of the old Union we have had enough and more than enough. »
↑Cimbala, Paul A., "Oliver Otis Howard", Encyclopedia of the American Civil War: A Political, Social, and Military History, Heidler, David S., and Heidler, Jeanne T., eds., W. W. Norton & Company, 2000, (ISBN0-393-04758-X).
↑Budiansky, Stephen, The Bloody Shirt: Terror After Appomattox, Viking Adult, 2008, (ISBN978-0-670-01840-6). p. 65.
↑(en) Neal Rolde, Maine : A Narrative History, Gardiner, Maine, Harpswell Press, , 175–178 p. (ISBN0-88448-069-0)
↑Linedecker, Clifford L., ed., Civil War, A–Z: The Complete Handbook of America's Bloodiest Conflict, New York: Ballantine Books, 2002, (ISBN0-89141-878-4).