En Royaume de Hongrie, le sujet suscite des polémiques entre les nationalistes qui imputent l'échec de la magyarisation à des facteurs essentiellement extérieurs (panslavisme, austroslavisme, trialisme, conséquences de la Première Guerre mondiale et populations socialement et culturellement arriérées, que les Alliés auraient instrumentalisé) et d'autres points de vue qui prennent en compte les facteurs intérieurs, rappelant que les niveaux de vie et d'instruction de ces populations non-hongroises de Hongrie étaient (sauf pour les Roms) supérieurs à ceux de leurs homologues des Balkans, qu'elles ne revendiquaient initialement qu'une autonomie culturelle et des droits égaux, et que l'intégration aurait pu réussir avec des méthodes moins autoritaires et moins discriminatrices, par l'attractivité de l'ascension sociale[4],[5],[6].
↑Christopher Clark (trad. Marie-Anne de Béru), Les somnambules : été 1914, comment l'Europe a marché vers la guerre [« The sleepwalkers: how Europe went to war in 1914 »], Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l'histoire », (ISBN978-2-08-121648-8), p. 82.
↑Pierre Renouvin, La Crise européenne et la Première Guerre mondiale, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Peuples et civilisations » (no 19), (1re éd. 1934), p. 96.