Une guerre nucléaire a achevé la société mourante, les hommes s'organisent sous la forme de tribus qui luttent pour leur survie.
Trois ans après, alors qu'il sillonne le désert dans son chariot tracté par des chameaux, Max est agressé et dépouillé de ses biens par Jedediah qui circule à bord d'un mini-avion [1]) avec son fils. En poursuivant ses voleurs, il arrive dans la ville de Bartertown[2]. Dédiée au troc, la ville est régie par Aunty Entity (« Tata Entité »), qui tente d'organiser un début de civilisation en remplaçant le vol par le troc. La ville est alimentée par du méthane, créé à partir du lisier de porcs élevés sous la ville ; l'élevage et l'usine à méthane sont dirigés par Master Blaster (« Maître Bombe »), un duo formé du nain nommé Master (« Maître »), qui est particulièrement intelligent, et de Blaster (« Bombe »), un colosse stupide, très attaché à son camarade qu'il porte sur ses épaules. Lors du conflit avec Aunty Entity, Master décrète un embargo, privant Bartertown d'énergie.
« Entité » convoque Max, voyant en lui un combattant plein de ressources et lui propose de provoquer « Maître Bombe » en duel pour tuer « Bombe » et prendre le contrôle du « Monde d'en dessous » en détenant « Maître ». Max se retrouve dans le « Monde d'en dessous » et se prend d'amitié pour un prisonnier à vie condamné pour avoir tué un porc pour nourrir ses enfants. Max y trouve « Maître Bombe » en train de parader sur son véhicule et le provoque.
Dans cette ville, les conflits et querelles interpersonnels sont réglés par un duel à mort dans une arène, le « Dôme du Tonnerre » (Thunderdome), afin de concentrer en un lieu unique les règlements de compte et d'éviter des vengeances hors du dôme, des luttes de clans ou vendettas qui mèneraient à l'effondrement de cet embryon de société qui est soumise à des règles simples, rédigées par Aunty Entity sous la forme de slogans : « two men enter, one man leaves » (« deux hommes entrent, un homme sort »), pour les duels à mort sous le Dôme, ou encore « bash the deal, face the wheel » (« viole l'accord, affronte la roue »), la condamnation étant choisie au hasard par une loterie.
Max affronte « Bombe » sous le Dôme et vainc ce colosse attardé mental mais refuse de l'achever ; Bombe est tué par des membres de l'assemblée scandant two men enter, one man leaves. Ainsi, Max affronte la roue qui le condamne au Goulag. Attaché, dos à la direction choisie, sur un cheval guidé par une bouteille d'eau attachée au bout d'une canne, il s'enfonce dans le désert.
Il est recueilli par Savannah qui dirige une bande d'enfants, descendants des survivants du crash d'un Boeing 747 de chez Qantas qui ont formé une tribu autour d'une oasis et qui cultivent l'espoir d'un retour à la civilisation grâce au messianique « Capitaine Walker », censé réparer l'avion et les aider à revenir dans le monde civilisé. Ces enfants sont persuadés que Max est le capitaine Walker car il ressemble étrangement au sauveur de la légende qu'ils se transmettent oralement. Max reprend des forces et révèle aux enfants que la seule civilisation qu'ils vont retrouver est la violente et corrompue Bartertown et insiste pour qu'ils restent à l'abri dans l'oasis.
Malgré les avertissements de Max, Savannah et un groupe d'enfants partent de nuit, déterminés à affronter le désert pour retrouver la Terre Promise de leur tradition orale, « Tomorrow-morrow land ». Au matin, Max et quelques enfants suivent leurs traces pour les sauver malgré eux des périls du désert. Ils rejoignent le groupe de Savannah, non loin de Bartertown et décident de s'infiltrer dans la ville pour y trouver « Maître », réduit à l'état d'esclave depuis qu'il n'est plus protégé par « Bombe ». La bande décide de libérer « Maître » et de détruire Bartertown. Prenant la fuite à bord d'un camion sur rails, Max trouve par hasard la cachette de Jedediah, le pilote qui lui avait volé sa caravane ; il le menace et l'oblige à prendre les enfants dans son avion pour fuir Entité. L'avion ne pouvant décoller à cause de la charge trop importante, Max décide d'affronter seul la horde à bord d'un camion volé et ouvre la piste à l'avion en percutant les véhicules d'Entité. L'avion décolle, laissant Max dans les mains d'Entité qui, reconnaissant le courage de Max, choisit de l'épargner.
Voyageant à bord de l'avion de Jedediah, la tribu traverse un nuage de poussière et découvre les ruines de Sydney. Quelques années plus tard, Savannah raconte l'histoire de l'homme qui leur sauva la vie. Max, de son côté, continue d'errer dans le désert.
Fiche technique
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Titre original : Mad Max Beyond Thunderdome
Titre français : Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre
Ce film est le premier Mad Max à se faire sans le producteur Byron Kennedy, décédé en 1983 dans un accident d’hélicoptère. Juste avant le générique, on peut lire l'hommage « ...for Byron ». George Miller hésitait à continuer sans son partenaire et déclarera plus tard : « J'étais réticent à aller de l'avant. Et puis il y avait une sorte de besoin de – faisons quelque chose juste pour surmonter le choc et le chagrin de tout cela[4],[5]. »
George Miller coréalise le film avec George Ogilvie, avec lequel il avait déjà travaillé sur The Dismissal(en), une mini-série sur la crise constitutionnelle australienne de 1975 diffusée en 1983. Ils utilisent la même équipe de techniciens avec les mêmes techniques de répétitions qu'ils avaient déjà développées. George Miller déclare à propos du choix de prendre un coréalisateur : « J'avais beaucoup de pain sur la planche. J'ai demandé à mon ami George Ogilvie, qui travaillait sur la mini-série : « Pourriez-vous venir m'aider ? Mais je ne me souviens pas de cette expérience parce que je la faisais juste pour... Vous savez, j'étais en deuil[6]. »
Pour les rôles des enfants, la production a fait le tour de toutes les écoles pour rechercher des jeunes à la fois talentueux et en parfaite condition physique. Finalement, pas moins de 60 enfants âgés de 20 mois à 16 ans ont été choisis. Ils ont par la suite passé deux mois à apprendre à chasser et à escalader.
Il faut souligner la présence d'Angry Anderson, chanteur du groupe de hard rock Rose Tattoo, dans le rôle d'Acier (Ironbar en VO).
En 2010, la partition complète de Maurice Jarre sort en double édition deluxe, contenant également des compositions non utilisées pour le film, en raison de la présence des titres de Tina Turner.
Disque 1
No
Titre
Durée
1.
Original Main Title Music
2:00
2.
Max's Theme / The Desert
2:41
3.
Bartertown Theme
1:55
4.
Accents 2 Suspense
3:48
5.
Tragic Saxophone
0:40
6.
Heartbeat / Pigrock
3:48
7.
Master Blaster / The Manipulator / Embargo / Entity Humiliated
2:29
8.
The Discovery
2:01
9.
Conspiracy
0:35
10.
Thunderdome
4:52
11.
Darkness / Gulag
3:48
12.
Master in Underworld / Desert Hallucinating
5:21
13.
Magical
3:02
14.
Children's Theme
2:13
15.
Ceremony
1:12
16.
Confusion
1:14
17.
The Telling / I Ain't Captain Walker
4:01
18.
Compassion
3:18
19.
Tyrant
2:45
20.
The Leaving
5:05
21.
Underworld Takeover
2:19
22.
Arrival
2:59
Disque 2
No
Titre
Durée
1.
Max and Savannah Escape
3:05
2.
Boarding the Train
2:22
3.
Bartertown Destruction
4:03
4.
The Big Chase!
11:44
5.
Epilogue
3:18
6.
Bartertown
8:27
7.
The Children
2:12
8.
Coming Home
15:15
9.
Piano Overdubs for "The Big Chase!"
2:37
10.
Organ Effects
0:39
11.
Plastic Tube Effects
0:47
12.
Wild Chords
0:25
13.
I Ain't Captain Walker (interprété par l'Orchestre philharmonique de Prague)
5:02
Accueil
Critique
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Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 80% d'opinions favorables pour 51 critiques et une note moyenne de 6,5⁄10. Le consensus suivant résume les critiques compilées par le site : « Le film approfondit le personnage de Mad Max sans sacrifier l'incroyable chorégraphie du véhicule et les cascades qui ont rendu les originaux mémorables[12] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 71⁄100 pour 18 critiques[13].
Box-office
Aux Etats-Unis, le film réalise le meilleur score pour un film Mad Max. Il sera détrôné par Mad Max: Fury Road en 2015[14]. En France, le film enregistre plus de 2,5 millions d'entrées, soit le 13e meilleur résultat d'un film au box-office France 1985.
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Après avoir exploré le western, George Miller revisite le péplum. Le film paraît plutôt aseptisé par rapport aux deux premiers opus, mais cela correspond aussi à la renaissance d'un monde civilisé. Au-delà du Dôme du Tonnerre, on trouve une communauté isolée d'enfants, qui pourrait être inspirée par Sa Majesté des mouches de William Golding, et qui incarne un espoir de fonder un monde neuf sans le passif qui aurait été transmis par les adultes.
Par ailleurs, George Miller situe pour la première fois clairement le lieu de l'action, l'Australie, puisque l'on aperçoit les ruines de l'Opéra de Sydney. Deux références plus discrètes figuraient toutefois déjà dans Mad Max 2: un cadavre de kangourou était visible au début du film et un personnage exhibait, pour prouver l'existence d'une « terre promise », un dépliant publicitaire de la Sunshine Coast (tronçon de la côte est australienne).
Le film comporte plusieurs références au premier épisode de la série, comme le joueur de saxophone (la femme de Max jouait du saxophone), ou bien l'évocation du métier de Max avant la guerre nucléaire (« J'étais un flic en bagnole. ») ; il se conclut par la chanson de Tina Turner, We Don't Need Another Hero (« nous n'avons pas besoin d'un nouveau héros »), qui fait écho à la phrase du capitaine de la police « Fifi » McAfee dans le premier film : « We're gonna giv'em back their heroes » (« on va leur rendre leurs héros »).
Références à d'autres œuvres
Le film comporte quelques références à la culture française :
le disque écouté par les enfants lors de la fuite de Bartertown est un cours de français (mais dans la version française, il s'agit d'un cours d'italien).
Le nom du pilote dont le retour est attendu par les enfants est Capitaine Walker. Or, ce nom est celui du pilote, père de Tommy, dans l'opéra-rock du même nom des Who. Coïncidence à noter : Tina Turner jouait aussi dans le film issu de cet album.