MaameYaa Boafo est une comédienne ghanéenne, née au Pakistan, vivant à New York, qui s'est fait connaître notamment en jouant le rôle principal de An African City.
En 2001, après le lycée, elle gagne les États-Unis, pour des études en français et en communication, puis apprend le métier d’acteur à la Rutgers University, dans le New Jersey. Elle participe également pendant quelques mois à un échange avec l’université Strasbourg II. Elle se marie avec Jeremiah Abiah, chanteur et coach artistique. Via un groupe Facebook, elle découvre le projet de web-série An African City, se présente aux auditions et obtient le premier rôle[1].
An African City est une web-série créée par Nicole Amarteifio, sur un schéma s’apparentant en partie à la série américaine de HBO Sex and the City, mais dans le contexte africain d'Accra, au Ghana, son pays d'origine. Dans cette série, qui devient rapidement notoire en Afrique et au sein de la diaspora africaine, cinq femmes reviennent habiter à Accra après avoir longtemps vécu à l’étranger. Elles sont belles, riches, diplômées, décomplexées et drôles. La diffusion des premiers épisodes est en 2014. « On voulait montrer autre chose que l’Afrique des pauvres. On voulait montrer l’Afrique vivante, dynamique, celle des portables et du Wifi », indique MaameYaa Boafo. Le contexte est volontairement celui d’une population aisée des grandes cités africaines, loin des guerres et des famines attachées souvent à l’image de ce continent. Pour autant, la web-série évoque aussi le prix des logements qui explose à Accra,la corruption, le sexisme, etc. Elle met en exergue les remarques engendrées par la sexualité assumée des personnages féminins et leur indépendance non négociable. « C’est beaucoup plus politique que Sex in the City » précise toujours MaameYaa Boafo[1],[3]. Après ce rôle qui la fait connaître, elle continue à vivre à New York et enchaîne avec différentes interprétations dans des séries télévisées, des courts métrages, des longs métrages, et des pièces de théâtre.
2014 : Bus Nut, de Akosua Adoma Owusu. Elle y lit les paroles de Rosa Parks à son procès, poursuivie pour avoir refusé de céder sa place à un blanc dans un bus soumis à la ségrégation, à Montgomery, en 1955[1].