Lucius Furius Philus est un homme politique de la République romaine. Son surnom Philus vient du grec philos (qui aime) et lui vient de son intérêt pour la culture grecque[1]. Il est lié d’amitié avec Scipion Émilien et Caius Laelius Sapiens, et tous trois ont assisté aux conférences données par les philosophes athéniens Carnéade, Diogène et Critolaüs venus en ambassade en -155 av. J.-C. à Rome[2].
Biographie
Furius Philus est consul en -136[3] et est affecté à la province d’Hispanie citérieure, où se déroule la difficile guerre contre Numance. Furius y emmène Q. Pompeius et Q. Metellus, ses adversaires déclarés au Sénat qui lui faisaient reproche d'avoir obtenu la mission qu'eux-mêmes avaient souhaité[4]. Refusant le traité imposé par les Espagnols, le Sénat romain le charge de livrer à Numance le précédent consul Caius Hostilius Mancinus qui avait accepté ce traité[5]. Il est mentionné par Macrobe en tant qu'auteur d'un travail mentionnant deux formules sacrales à employer contre les villes assiégées.
Selon Cicéron, Furius Philus était un des orateurs les plus lettrés de son époque[6]. Il le met au nombre des participants des dialogues du De Republica, et le montre employer la démarche de réflexion des philosophes académiciens consistant à exposer le pour puis le contre pour cerner la vérité sur un sujet de discussion[7]. Philus s’intéresse aussi à l’astronomie, et est questionné sur le phénomène du lever de deux soleils, observé au moment où se situe le dialogue. Son avis a malheureusement disparu avec une lacune du texte[8],[1].
Notes et références
- ↑ a et b Esther Breguet, traduction de La République de Cicéron, Les Belles Lettres, 1980, (ISBN 2-251-01078-5), p. 26
- ↑ Cicéron, De oratore, II, 37
- ↑ Fastes capitolins, [1]
- ↑ Valère Maxime, Faits et paroles mémorables, III, VII, 5
- ↑ Appien, Guerres d'Espagne, 83 ; Cicéron, De Officiis, III, XXX, 109
- ↑ Cicéron, Brutus, XXVIII, 108
- ↑ De Republica, III, 5, 8
- ↑ De Republica, I, XIII, 19
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