Saint Luc, dit le Nouveau Stylite, est un saint chrétien qui a commencé sa vie adulte comme soldat puis prêtre et dont la vie monastique est remplie de gestes de compassion et même de miracles. Il fait partie de la lignée des stylites (du grec stylos : colonne) tels Siméon le Stylite (~389-459) et S. Daniel le Stylite (405-493). Il a vécu les 45 dernières années de sa vie sur une colonne dans la région de Chalcédoine. Mort en 979, il est fêté le 11 décembre.
Biographie
Soldat
Luc naît en 879 à Atyokhorion[1] en Phrygie. Ses parents, Christophore et Kalè[2], sont des nobles très riches qui pratiquent la science de l’agriculture et ont une fonction de garde militaire. À 18 ans, il s'engage dans l'armée qui défend l'empire contre le tsar Siméon 1er de Bulgarie. Il côtoie alors deux compagnons d’armes qui vivent selon la formation qu’ils ont reçue d’un hésychaste : vie de prières, de jeûnes et de mortifications. Après la guerre contre les Bulgares, il va trouver ce moine[3] et décide d’embrasser la vie solitaire tout en restant dans l’armée. Il se coupe les cheveux en guise de consécration et s’habille de peaux. Au plus fort de sa jeunesse, il commence un réel combat contre la chair et ses passions. Ses moyens sont la prière continuelle, un jeûne de six jours sur sept et l’adoption d’une vie pauvre avec une seule tunique, ni bâton, ni sandales, à l’instar des apôtres[4]. Il passe ainsi plusieurs années à traiter durement son corps pour obtenir, avec la grâce divine, le fruit de la vie éprouvée, c’est-à-dire celle de l’esprit.
Aumônier
En 903, à 24 ans, il reçoit l’onction sacerdotale tout en continuant sa corvée militaire. Il est alors nourri par l’oikos qui paient ses frais, contrairement aux autres soldats qui sont nourris par l'État. Mais Luc partage sa nourriture avec ses frères de combat et les nécessiteux. Il semble aussi jouir d’une grande liberté dans l’armée[5], puisqu’il continue ses jeûnes de six jours et, comme prêtre le dimanche, il est assidu à la célébration du sacrifice non sanglant. Durant cette journée, il se contente comme nourriture « des oblations faites par lui et des légumes sauvages »[6].
Implication communautaire
Mais, comme moine et prêtre, Luc ne se contente pas de célébrer les saints mystères, il démontre aussi beaucoup de compassions pour ses semblables. Ainsi, lorsqu’il arrive une famine dans son pays natal, il s’empresse de donner, à l’insu de ses parents, une grande partie de leur réserve souterraine de blé et de fourrage[7]. Ses parents, l’apprenant par la suite, le louent pour ce geste de bonté. Un jour, il dit même à son père qu’il convoite un évêché à Sébaste[8]. Son père s’empresse de lui donner cent pièces d’argent pour l’aider à réaliser son désir, mais il décide de tout redistribuer aux pauvres[9].
Moine
Pour vivre comme le patriarche biblique Abraham[10], il quitte alors sa famille et son pays pour se rendre à la célèbre montagne Olympe près de Bithynie, non loin de Brousse. Il se joint là-bas au monastère bâti en l’honneur de saint Zacharie[11] et il décide d’imiter son mutisme[12]. Le supérieur du couvent en fait son cellérier, fonction qu’il remplit pendant trois ans avec grande générosité pour les pères du monastère[13]. La nuit, pour pouvoir réciter l’office traditionnel à voix basse, il sort du monastère et se cache à l’intérieur d’un arbre[14]. Une nuit, il se fait reconnaître, mais ayant peur de recevoir trop de gloire pour cet exercice nocturne, il préfère s’enfuir[15].
Vie solitaire
Il se rend donc dans la région de Tottaion[16] où il paît des porcs. Il donne encore tout ce qu’il reçoit comme salaire de ce travail aux indigents de la région. Après deux ans, il revient dans son pays natal et, sur une montagne voisine, s’y creuse une grotte. Pendant deux ans et demi il y reste en s’adonnant à la contemplation et en luttant contre les démons. La prière et la croix lui assurent la victoire contre le prince des ténèbres. Mais une attaque de poux voraces le couvre de plaies et il supporte cette épreuve avec patience. À la fin[17] de l’année 932, il se bâtit une colonne de 12 coudées sur laquelle il demeure pendant trois ans. La Providence lui accorde une grande force pour supporter les rigueurs de l’hiver. Ainsi, par trois fois, une voix venue du ciel[18] vient lui redonner courage et confiance.
Vie de stylite
C’est encore cette même voix qui le pousse ensuite à se rendre ailleurs : « Va vers la colline voisine de Chalcédoine, celle des propriétés d’Eutrope[19], car c’est là que tu dois achever tes combats et ta course »[20]. Il quitte donc tout pour la grande ville de Constantinople où il fait un pèlerinage[21] des différents temples et édifices sacrés. Il se rend finalement dans la métropole de Chalcédoine où il exprime son désir de s’établir sur une colonne au chef de l’Église de l’endroit[22], l’évêque Michel[23]. L’évêque fait les prières et les cérémonies appropriées pour cette consécration. D’un élan résolu, le [24], Luc gravit la colonne[25] avec une âme en fête et il y demeurera[26] pendant plus de 44 ans. La guerre qu’il mène sur cette colonne se fait sur deux fronts : contre les mouvements de la chair et contre Satan lui-même. La première guerre, il l’a menée depuis longtemps par ses jeûnes et austérités. Mais la deuxième reste toujours d’actualité. Il fait face, entre autres, à des attaques de guêpes et d’insectes venimeux qui se lancent contre lui. Son corps piqué à de nombreux endroits subit de cruelles souffrances. Mais Luc garde son regard fixé vers le ciel d’où il attend le divin secours[27]. Sa persévérance dans la prière et l’oraison, de même que sa récitation des cantiques de David[28], l’empêchent de céder au découragement et aux sentiments de frayeur. Après avoir dépassé sa centième année, il s’endort pieusement en l’an 979 le jour même où, 44 ans auparavant[29], il était monté sur sa colonne.
Miracles
Plus de la moitié du manuscrit original de la vie de Luc est consacrée à un tissu de miracles et prodiges opérés par le saint du haut de sa colonne. Un de ses plus grands miracles est celui des poissons capturés. Pendant trente jours les pêcheurs autour de la colonne essaient de capturer du poisson mais sans succès[30]. L’angoisse et le découragement commence à les gagner. Mais Luc les rassure : Dieu va remplir leurs filets comme Il l’a fait autrefois avec ses apôtres lors de la pêche miraculeuse. Il bénit de l’eau dans un vase qui lui appartient et leur demande d’asperger leurs filets de cette eau. Il leur donne ensuite une de ses étoffes qu’ils doivent attacher à l’extrémité de leurs filets. Il leur demande seulement de lui ramener un dixième de ce qu’ils récolteront, soit trente poissons. Dès que le filet est lancé, les poissons introuvables depuis un mois se lancent dans le filet. Ils en capturent 300 et en donnent 30 à Luc tel que promis. Devant ce signe, tous s’émerveillent de l’esprit prophétique de Luc.
Le miracle accordé au célèbre patriarche Théophylacte[31], fils de l’empereur Lécapène, mérite aussi mention. Lorsqu’il est accablé d’une maladie incurable et qui le laisse dans une douleur extrême, il envoie des suppliants voir Luc pour demander du secours. Fidèle à ses habitudes, le saint commence par la récitation de prières et lui envoie du pain bénit en lui recommandant de le manger avec une foi inébranlable. Sa guérison est rapide[32].
Manuscrit
L’unique manuscrit de la vie de Luc est le codex A qui vient de la bibliothèque Nationale de Paris. C’est un texte du XIe siècle écrit en grec[33] et qui porte des traces de négligence de copistes comme des mots incomplets ou lacunes. Il a été retravaillé mais il garde encore des défectuosités[34]. La vie de Luc est écrite en forme de panégyrique dans les années 980-985 et est probablement adressée à une assemblée de moines de Constantinople. L'exorde est celle d’un prédicateur[35]. L’auteur ne se nomme pas mais il nous dit qu’il a fréquenté le saint pendant 27 ans. Le texte possède une valeur historique considérable[36] puisque l’auteur s’arrête parfois pour dire que sa source est le saint lui-même. Le texte a été publié pour la première fois par A. Vogt en 1909 dans les Analecta Bollandiana[37]. Puisque la colonne d’Eutrope a été détruite par les flots lors d’un tremblement de terre en 986, S. Vanderstuyf se base notamment là-dessus pour réfuter la chronologie de Vogt qui date la mort du saint en l’an 1000. Il l’établit plutôt à l’an 979 et sa naissance à l’an 879. D’autres ont adopté par la suite la même chronologie[38]. L’auteur cite souvent l’Écriture[39] et ce rapprochement avec les textes bibliques parlent beaucoup de la vision que l’auteur avait du saint.
Sainteté et monachisme byzantin
Pour comprendre la vie de Luc comme stylite, il faut se replacer dans le contexte socioreligieux de l’empire. À cette époque, pour obtenir le salut, il faut apprendre à dominer sa condition humaine par l’ascèse et la méditation. Ce n’est qu’ainsi que quelqu’un peut se rapprocher de Dieu et ne faire qu’un avec lui[40]. Le moine incarne le plus cette vision par son renoncement au monde. Pour les Byzantins, le saint, c’est le moine et c’est vers lui qu’ils accourent pour savoir ce qu’ils peuvent faire pour être sauvés puisqu’il est proche de Dieu et qu’il est souvent l’unique recours pour faire fléchir Dieu en faveur du pénitent[41]. Qui est saint? Jusqu’au XIIIe siècle, il n’y a pas de procédure de reconnaissance de sainteté : « Est saint celui que la rumeur populaire considère comme saint[42] ».
Le stylite, par ses pratiques ascétiques spectaculaires et par ses gestes de compassion inspire cette sainteté. Pour les gens de l’époque, ce genre de mortifications est une preuve concrète de leur élévation spirituelle et leur élévation plus près du ciel sur une colonne reflète ce désir de s’élever à une plus grande perfection spirituelle. Dans une croyance syrienne païenne de l’époque « plus un homme est haut, mieux il converse avec les dieux »[43]. Tout cela explique un peu mieux la réputation de sainteté qui entoure saint Luc dans le récit de ses miracles.
Bibliographie
G. da Casta-Louillet, « Saints de Constantinople aux VIIIe, IXe et Xe siècles », Byzantion 25-27, 1957, p. 839-852.
Hyppolyte Delehaye, Les Saints stylites, Paris, Librairie Auguste Picard, 1923, 276p.
Michel Kaplan, Byzance, Paris, Les Belles Lettres, 2010[2007], 304p.
Michel Kaplan, Les Hommes et la terre à Byzance du VIe au XIe siècle : propriété et exploitation du sol., Sorbonne, 1992, (ISBN9782859441708) ;
Michel Kaplan, « Les moines et le clergé séculier à Byzance », Genève, 1996, p. 293-311 dans Études publiées avec le concours de la Fondation Singer-Polignac, Moines et monastères dans les sociétés de rite grec et latin, Genève, Librairie Droz, 1996, 505p. (ISBN9782600001434)
Michel Kaplan, « Les saints en pèlerinage à l’époque méso byzantine (VIIe au XIIe siècle) », Dumbarton Oaks Papers, Vol. 56 (2002), p. 109-127. <http/:www.jstor.org/stable/1291858>.
Albert Voyt, « Vie de saint Luc le stylite », Analecta Bollandiana, v.28, 1909, p. 8-56.
Notes et références
↑Vogt nous donne le nom de la contrée puisque les copistes l’ont mal transcrit. Cf. G. da Casta-Louillet, « Saints de Constantinople aux VIIIe, IXe et Xe siècles », Byzantion 25-27, 1957, p. 841.
↑L’auteur du manuscrit ne nous donne pas leurs noms, mais certains synaxaires (recueil de la vie des saints) le font.
↑Dans cet article, les grandes lignes de la vie du saint sont tirées de : François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) »,p. 145-299, Brepols, 1974, dans Patrologia orientalis, vol. 11, Paris, 1907.
↑La ville épiscopale de Sébaste se trouve dans la province ecclésiastique de Laodicée en Phrygie Kapatienne. Cf. Albert, Vogt « Vie de saint Luc le stylite », Analecta Bollandina, v.28, 1909, p. 20.
↑L’auteur du manuscrit explique que c’est son désir ardent d’obtenir les biens du ciel qui le fait inventer ce stratagème pour obtenir l’argent de son père. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite », p. 208.
↑Dieu avait dit à Abraham : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père pour le pays que je t’indiquerai » Gn 12, 1-2.
↑Pour l’imiter, il décide même de se mettre une pierre dans la bouche comme frein volontaire. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) », p.209.
↑Lorsqu’il veut se faire bien comprendre, il écrit sur une tablette. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) », p. 209-210.
↑Ainsi, hors du cadre du monastère, il n’est pas tenu de respecter son mutisme officiel. Cette récitation est une pratique qui lui tenait probablement à cœur. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite (879-979) », p. 210.
↑En effet, pour les gens de l’époque, la récitation solitaire de cet office est un acte méritoire. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) », p. 211.
↑Selon Vogt, la ville dans la « PhrygiaSalutaris » est une ville importante appartenant au thème de l’Opsikion, siège d’un métropolitain. Cf. Albert, Vogt, « Vie de saint Luc le stylite », p. 21.
↑C’est Delehaye qui nous confirme cette date en nous précisant que, durant cette période de fin 932 à 935, le saint a affronté l’hiver où la neige resta gelée pendant 120 jours (fin décembre 933 à 934). Cf. Hyppolyte Delehaye, Les Saints stylites, p. XCVIII.
↑La voix disait : « Patiente encore et ne crains rien ». Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) », p. 214.
↑Le quartier d’Eutrope est situé « sur la rive asiatique de la mer de Marmara entre Chalcédoine et le palais d’Hiéria, c’est-à-dire entre les deux bourgs actuels de Kadi-Keuï et de Phanaraki ». Cf.Albert Vogt « Vie de saint Luc le stylite », p. 11.
↑François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) », p. 217.
↑Constantinople est une destination de pèlerinage de l’époque dont le but essentiel était la vénération des reliques de la Passion comme celle de la précieuse Croix. Mais, comme Jérusalem et Rome, c’est un lieu multisite avec de nombreuses églises saintes. D’autres personnages de l’époque, comme Hilarion d’Ibèrie, ont fait un détour par Constantinople pour un pèlerinage. Cf. Michel Kaplan, « Les saints en pèlerinage à l’époque méso byzantine (VIIe au XIIe siècle) », p. 119.
↑La vie de stylite nécessite ce type d’approbation en raison de l’exigence du style de vie. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) », p. 217.
↑Ce Michel n’est pas connu ou indiqué dans aucun texte. Cf. Albert Vogt, « Vie de saint Luc le stylite », p.24.
↑C’est aussi la fête de S. Daniel le Stylite. Cf. G. da Casta-Louillet, « Saints de Constantinople aux VIIIe, IXe et Xe siècles », p.845.
↑Selon Vogt, la colonne se trouve « non loin du rivage, au milieu des flots. On sait qu’il y a à cet endroit un port pour les bateaux ».Cf.Albert Vogt « Vie de saint Luc le stylite », p. 11. Mais Vanderstuyf ne croit pas que la colonne soit au milieu des flots, mais sur le rivage,sinon les communications avec le stylite, via une échelle, auraient été plus difficiles. Cf. FrançoisVanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) »p. 197. Selon lui, également, la colonne existait déjà et appartenait probablement au couvent d’Eutrope, Ibid. p. 215.
↑Un stylite ne descend jamais de la colonne à moins de circonstances exceptionnelles, tel saint Daniel allant défendre l’orthodoxie à Constantinople. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) », p. 197.
↑Ce nombre correspond à peu près à celui des synaxaires (recueil de la vie des saints) qui disent qu’il resta 45 ans sur sa colonne. Ils donnent un chiffre rond sans tenir compte des mois. Cf. Albert Vogt « Vie de saint Luc le stylite », p. 52.
↑Luc le remarque parce qu’il ne reçoit plus de poissons d’eux comme ils avaient l’habitude de le faire. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) », p.230. Les stylites avaient l’habitude d’avoir un panier au bas de la colonne qu’ils pouvaient remonter à l’aide d’une corde et où les gens pouvaient déposer de la nourriture. Cf. Jacques Lacarrière, Les hommes ivres de Dieu, Les hommes ivres de Dieu, Arthaud, Paris, 1961, p. 215.
↑Il gouverna l’église du 2 février 1933 au 27 février 1956. C’est sa famille qui le nomma patriarche à 16 ans et il gouverna comme un enfant pouvait le faire, donc très mal. Sa passion était les chevaux. Cf. Albert Vogt, « Vie de saint Luc le stylite », p. 34. Vanderstuyf pense aussi qu’il est surtout célèbre pour ses scandales. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite, (879-979) », p. 239.
↑Une des caractéristiques des miracles du saint est qu’il se sert souvent de moyens efficaces comme le pain bénit, l’eau sainte ou même d’objets comme un morceau de son essuie-main, de sa ceinture de cuir ou d’une petite croix de bois. D’autres fois, il utilise le moyen de la prière, du jeûne ou de la confession. Cf. François Vanderstuyf, « Vie de saint Luc le stylite (879-979) », p. 234.
↑Texte bien écrit dans la langue des lettrés de l’époque. C’est à peu près le grec classique d’autrefois. Cf. S. Vanderstuyf, Étude sur saint Luc le stylite (879-979), p. 138.
↑Cf. Hyppolyte Delehaye, Les Saints stylites, p. LXXXVIII.
↑G. da Casta-Louillet, « Saints de Constantinople aux VIIIe, IXe et Xe siècles », p.840.
↑Cf. Hyppolyte Delehaye, Les Saints stylites, p. XCIV-XCV.
↑S. Vanderstuyf s’étonne même que Vogt, lors de la première publication, ne cite pas plus les pages bibliques auxquelles le texte fait référence comme celles sur le mutisme de Zacharie (Lc 1, 22) et la pêche miraculeuse (Lc 5, 1-11). De même, les comparaisons implicites à Job dans le texte aurait dû être mentionnées : Luc et Job ont tous deux eu des parents riches et les deux ont aussi souffert de plaies suppurantes (Jb 22, 18-20; 11, 7-8). Cf. S. Vanderstuyf, Étude sur saint Luc le stylite (879-979), p. 144.