En 1461, son père le fait vicomte de Besançon et seigneur de Châtel-Guyon[3]. Ce dernier l'envoya également à la cour de Bourgogne, où il vécut comme page à proximité de Charles le Téméraire. Dans son testament, son père en fit un héritier universel, après qu'il eut attribué à son fils de son premier mariage la Principauté d'Orange et à son fils cadet la propriété vaudoise, et se limita ainsi à Nozeroy et Châtel-Guyon. Louis défie la volonté de son père, prend possession de l'intégralité de l'héritage et se retrouve avec le duc Philippe le Bon. Un long procès s'ensuivit, dont Louis sortit partiellement victorieux en 1475 - encore une fois grâce au soutien qu'il reçut du duc Charles le Téméraire.
En 1465, Philippe le Bon l'a fait chevalier, en 1469, Charles le Téméraire l'a accepté dans l'Ordre de la Toison d'or- il a été élu membre suppléant en 1468 au cas où le duc de Normandie refusait d'y adhérer, ce qui l'année suivante s'est produit[4]. La même année (1468), il a participé au tournoi du « Pas de l'arbre d'or ». Six ans plus tard il participe au siège de Neuss (1474-1475), alors que les Suisses ont attaqué sa propriété de Vaud. Il se voit confier la défense de la Franche-Comté , bat les Suisses à Pontarlier et leur prend Jougne[réf. nécessaire] Il meurt le 2 mars 1476 à la bataille de Grandson[2] alors qu'il menait la cavalerie bourguignonne dans les lignes suisses, attaqué par un cavalier bernois[pas clair].
Louis de Chalon n'a eu aucun mariage, mais laisse un fils illégitime : Jean de Chalon. Il est en effet attesté dans plusieurs documents posthumes à la mort de son père. Il est alors déclaré fils de Louis de Châlon et de Françoise d'Amboise, l'une des dernières filles de Pierre d'Amboise, seigneur de Chaumont, et d'Anne de Bueil[5].
Louis de Châlon ne s'est jamais marié, bien qu'il dût être marié à Françoise d'Amboise, fille de Pierre d'Amboise et de son épouse Anne de Bueil. La cause pour laquelle ils ne se sont pas mariés n'est pas connue : il pourrait s'agir du décès précoce de Louis mais aussi d'un problème de consanguinité. Leur liaison laisse au moins un fils, Jean, qualifié de Bâtard pour cause du non-mariage de ses parents, né vers 1467.
Jean fut mis sous la protection de son grand-oncle Charles d'Armagnac qui lui fit don de plusieurs de ses fiefs. De cette façon, Jean de Châlon fut fait baron de Roumégoux. Celui-ci avait la descendance suivante :
Il épousa en 1492 Anne (ou Anne-Louise) d'Albret, dont l'ascendance fait débat. L'hypothèse la plus probable la ferait fille d'Alain d'Albret (1440-1522) et de son épouse Françoise de Châtillon-Blois. Pour d'autres, elle est fille de Gilles d'Albret, seigneur de Castelmoron, lui-même fils naturel de Charles II d'Albret[5]. Anne et Louis eurent au moins trois enfants :
1. Pierre de Châlon, seigneur de Roumégous, de Ceste, de Candolle, du Bosc, etc. Il épousa en 1519 Marquèze de Galand, héritière des fiefs de Cadoule. Il eut :
Antoine de Châlon, seigneur de Lacaze, épouse Anne de Lannoy, dont au moins deux enfants ;
Françoise de Châlon, qui épouse en 1541 Jacques de Laire d'Auteyrat
Catherine, qui épouse en 1548 Antoine de Bouillé, vicomte du Chariol (mort en 1596)
4. Jean-François de Châlon (mort après 1552), épousa vers 1524 Catherine de Bourzès, dame de Rouvière dont :
Catherine, épousa en 1552 Guillaume Comitis bourgeois et notaire domicilié à Viala du Tarn
Notes et références
↑ Château aujourd'hui disparu qui était situé au nord-est de Salins les Bains
↑ a et b(en) « Louis Chalon Orange II », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
↑Châtel-Guyon est un des châteaux (aujourd'hui disparu) qui protège alors à Salins-les-Bains.
↑Raphael de Smedt, Les chevaliers de l’ordre de la Toison d’or au XVe siècle. Notices bio-bibliographiques, Francfort, Verlag Peter Lang, (ISBN3-631-36017-7), p. 64.
↑ a et bJean-Pierre Beau, Histoire de la maison de Chalon, t. 2, .