Après l'expédition du Tonkin, la situation met plusieurs années à se stabiliser et il reconstruit les missions[4]. Il fonde vingt-trois paroisses nouvelles et fait construire une trentaine d'églises. Pendant son vicariat, il ordonne plus de quatre-vingts prêtres autochtones[4].
De passage en France en 1900, il en profite pour consacrer la nouvelle église Saint-Vincent de La Tourlandry, son village natal, le [7]. Le , il est coconsécrateur de Jean-Marie Mérel, vicaire apostolique du Kouong-Tong en Chine méridionale, à la cathédrale du Sacré-Cœur de Canton[N 3].
Retour en France
En 1909, âgé de 67 ans, sentant sa santé s'affaiblir par le climat tropical et ne se jugeant plus capable d'assurer ses fonctions, il rentre en France et présente sa démission au Saint-Siège le . Il se retire à la maison Saint-Martin de Beaupréau. Il y meurt à l'âge de 78 ans, le [8]. Selon sa volonté il est inhumé dans sa commune natale, dans la chapelle du Saint-Sépulcre[9] du cimetière de la Tourlandry[10], le [11].
« il fut le premier à atteindre cette longévité, avec 44 ans de mission au Tonkin. Comme il le souligne dans sa lettre, sa vie peut se résumer en deux mots, bon exemple toujours et partout. Il faisait peu de bruit, vivant ordinairement seul dans sa chambre occupé à prier pour son cher Tonkin. Avec ses confrères, il était bon, aimable. Il était d'une déférence d'enfant qui m'édifiait »
.
Selon François Uzureau, chanoine et historien[12] :
« Condamné au repos, sa plus grande souffrance fut d'abandonner sa chère mission du Tonkin. Autant son cœur de jeune prêtre avait senti le déchirement quand il quitta la France, autant il fut broyé, quand, pour y revenir, il dut se séparer des âmes dont il était pasteur intrépide »
.
Notes et références
Notes
↑Le traité de 1874 entre la France et l'Annam accorde la liberté religieuse et vient apporter une trêve passagère.
↑dite : guerre des lettrés, en révolte contre le roi, visant l'anéantissement du christianisme par le massacre des chrétiens et la destruction des églises, dans l'espoir de se débarrasser des Français.
↑En 1910, le vicariat apostolique comprenait plus de 140 000 catholiques, dont 44 000 avaient été baptisés depuis la consécration épiscopale de Louis-Marie Pineau
Références
↑« Mort de Monseigneur Pineau -Evêque de Calama », Bulletin de l'association de l'amicale du Collège de Combrée, , p. 26-30 et 86-88
↑Mickael Leclerc, « Mgr Louis Pineau - un missionnaire maugeois au Tonkin (1842-1921) », Cahier des Mauges n°18, Association pour la valorisation du patrimoine landéricien (AVPL), , p. 88-89
↑Mgr Rumeau, « Paroles prononcée par Mgr l'évêque d'Angers à la cérémonie des obsèques de Monseigneur Pineau », Semaine religieuse du diocèse d'Angers, n°5, 59e année, , p. 83-88 et 93-94
↑Mgr Rumeau évêque d' Angers, « Monseigneur Pineau, évêque de Calama », Semaine religieuse du diocèse d' Angers, n° 5, 59e année, , p. 83-88