Louis Marie Coudé est un officier et homme politique français né le à Auray (Morbihan) et décédé le à Pontivy (Morbihan).
Biographie
Fils de Jean Joseph Félix Coudé, sieur du Foresto, un négociant d'Auray, marguillier de la paroisse de Saint-Gildas d'Auray, et de Julie Thérèse Le Houx, frère de Joseph-Louis Coudé, il était destiné à devenir ecclésiastique, mais il s'enfuit et s'embarqua à Lorient à 14 ans comme pilotin sur les navires de la Compagnie des Indes ; il navigua au commerce jusqu'en 1777. Il se marie le à Lorient avec Adélaïde Gabrielle Le Gallo, originaire de Noyal-Pontivy.
Engagé dans la Marine royale en 1778 comme lieutenant de frégate, il se signale par de hauts faits d'armes lors d'une campagne menée contre les établissements anglais du Golfe de Guinée[1], se distinguant notamment lors de la prise du fort de Bense en Sierra Leone ; il commanda deux goélettes anglaises capturées[2].
L'histoire rapporte qu'alors qu'il commandait la Junon, le navire étant attaqué pendant son retour vers la France, il fut horriblement brûlé par l'explosion d'un baril de poudre. Malgré ses atroces souffrances, Coudé eut l'énergie de se faire plonger dans un tonneau d'eau, d'où il continua à donner des ordres, jusqu'à la fin de la bataille[4].
Après cette guerre, à partir de 1783, il revint un temps, jusqu'en 1792, à la navigation au commerce, notamment en Chine et au Bengale, puis revint à la marine de guerre, commandant le Ça-Ira en 1793 ; en 1795 il lutte contre l'Inconstant et l'Agamemnon de Nelson lors de la bataille de Gênes et est fait prisonnier (son bateau, abîmé lors d'un combat précédent le , fut attaqué le lendemain par 5 navires anglais et il dut se rendre)[5].
« Son navire a 12 pieds d'eau dans sa cale, est enfoncé de 4 pieds en dessous de sa ligne de flottaison. (...) Les mâts sont brisés. 600 morts ou blessés jonchent le pont et encombrent les batteries. Coudé a la poitrine labourée d'un coup de canon, le bras droit fracassé. Il veut encore combattre, mais les poudres sont noyées. Il est supplié de se rendre par les Anglais que son intrépidité a saisis d'admiration . À bord du Princess Royal britannique, il est acclamé par l'état-major et l'équipage. Le vice-amiral Goodall[6] , recevant son épée lui dit : « Je la garde cette épée glorieuse ; recevez la mienne en échange » affirme Gilles Blayau, président des "Amis de Pontivy"[7].