Louis-Joseph des Escotais

Louis-Joseph des Escotais
Biographie
Naissance
Château d'Armilly
à Neuillé-Pont-Pierre
Décès (à 82 ans)
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Reçu de minorité
Langue Langue de France
Grand hospitalier
1784 –1796
Prieur d'Aquitaine
1784 –1796
Commandeur de Ballan
1766 –1784
Chevalier de l'Ordre
Autres fonctions
Fonction laïque
Lieutenant-général (1780-1791)
Gouverneur de l'île de Ré (1775-1791)

Signature de Louis-Joseph des Escotais

Blason

Louis-Joseph des Escotais, comte de Chantilly, est né le et mort le . Connu sous le nom de bailli des Escotais, il est lieutenant général des armées du roi, bailli grand-croix et grand hospitalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Lors de sa retraite des armées du roi, il a participé à 17 campagnes, s'est battu durant 62 années dans 5 pays, a été blessé grièvement au combat à deux reprises et a été fait prisonnier en Autriche[1].

Biographie

Origines familiales

Louis-Joseph des Escotais, comte de Chantilly, descend d'une ancienne famille noble du Maine. En écrivant sur sa famille, François-Alexandre de la Chesnaye, dans son Dictionnaire de la Noblesse, écrit[2]:

« Cette seigneurie qui a appartenu successivement à ceux de ce nom, les remonte à l’origine des surnoms et à l’établissement des fiefs héréditaires, au moyen de quoi ces fiefs et ces surnoms sont devenus propres aux familles. »

Le premier des Escotais, Thibault, a participé à la troisième croisade en 1191 auprès de Richard Cœur de Lion[3],[4] et la filiation de Louis-Joseph est prouvée jusqu'à Guillaume II des Escotais qui vivait en 1280[3],[4],[5],[6].

Son père, Michel-Séraphin des Escotais (1665-1736)[7],[4],[8] est seigneur de Chantilly, d'Armilly, etc. et capitaine des vaisseaux du roi.

Sa mère, Louise-Élisabeth de Laval-Montmorency, est la sœur de Guy-Claude-Roland de Laval-Montmorency, maréchal de France[9].

Sa vie

Louis-Joseph naît le au château d' Armilly (commune de Neuillé-Pont-Pierre, au nord de Tours)[10],[11],[12]. Il est le troisième et dernier enfant du couple. Il a une sœur de 6 ans son aînée, Madeleine-Elisabeth (1707-1744)[10], épouse du Comte Marc-René de Valory (1736), ainsi qu'un frère quatre ans plus vieux que lui, Roland (1709-1781)[10].

En tant que deuxième fils et pour ne pas diviser le patrimoine familial, il est destiné dès son plus jeune âge à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il y sera présenté de minorité à l'âge 4 ans, le [13],[14]. Il n'y fait ses vœux que bien plus tard, quand la filiation par son frère aîné sera assurée avec la naissance de son neveu Louis en 1746[4].

En attendant de rentrer pleinement dans l'Ordre, il se destine à une carrière militaire qui le mènera à combattre en France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Autriche[1].

C'est la période de relative accalmie suivant la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748) qui lui permettra de pleinement s'investir dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et d'y gravir les échelons.

La réussite de Louis-Joseph ne peut sans doute pas être imputée à son seul mérite, et il bénéficie du renom de sa famille et de la réussite de son frère aîné Roland, comte des Escotais.

Réciproquement, sa grande réussite a aussi contribué aux honneurs que vont recevoir sa famille, comme

Très aimé de la population et trop âgé pour être inquiété pendant la Révolution[15] , il reste en France pendant cette période troublée. Il réside au palais du Gouverneur de l'île de Ré jusqu'à la fin de son commandement en 1791. Il part ensuite s'installer au siège du grand prieuré d'Aquitaine à Poitiers[16]. Il y cachera la femme de son neveu, Marie-Louise de Plas, qui était inquiétée pendant la période de la Terreur en tant qu'ancienne dame de compagnie des tantes de Louis XVI[17].

Sentant sa fin proche, il passe ses derniers jours au château du Luart chez sa nièce Michelle-Geneviève (épouse de Anne-Jean, Marquis du Luart). Il y meurt de vieillesse à l'âge de 83 ans[18].

Carrière militaire

Louis-Joseph commence sa formation militaire à l'âge de 16 ans, en entrant le 1er janvier 1729 à l'école militaire des Cadets Gentilshommes de Metz[1]. Cette école d'officier dispense pour les jeunes hommes de la noblesse, en plus d'une formation militaire, des cours d'escrime, de danse et de mathématique[12],[19]. Il sort de l'école deux ans plus tard et est nommé Lieutenant le 5 mai 1731 au régiment d'infanterie de Richelieu, une des plus anciennes unités d'infanterie française[1].

Il gravit ensuite les échelons de l'armée royale toujours dans l'infanterie. Son talent de commandement est à plusieurs reprises reconnu, ce qui le mène jusqu'au grade de lieutenant général de Louis XVI (grade le plus élevé de l'armée d'ancien régime)[7],[20], qu'il acquiert en 1780[12],[4].

Guerre de Succession de Pologne (1733-1738)

Au début de la guerre de Succession de Pologne, Louis-Joseph est promu en novembre 1733 capitaine de son régiment (régiment d’infanterie de Richelieu)[1]. Il participe à toute la guerre de succession de Pologne (1733-1738) qui oppose les Bourbons aux Habsbourg, notamment en Pologne et en Italie.

Parmi ses fait d'armes les plus notables, il commande au siège de la forteresse de Kehl (Allemagne) en 1733. Là, les troupes de l'Archiduché d'Autriche sont encerclées et se rendent au bout de quelques jours après une sortie infructueuses. Les forces autrichiennes subsistantes, vont alors se replier à Ettlingen. Louis-Joseph a alors un rôle décisif lors de l'assaut final contre les lignes autrichiennes d'Ettlingen[1],[19].

Il commande ensuite au siège de Philippsbourg en 1734 et à la bataille de Clausen en 1735[1],[19]. Cette bataille sera un des derniers engagements majeur du conflit. Les combats diminuent en intensité à la suite de la négociation secrète du traité de paix de Vienne cette même année.

Guerre de Succession d'Autriche (1740-1748)

Louis-Joseph a un rôle majeur durant toute la période de la guerre de Succession d'Autriche. Il est un acteur décisif lors des victoires françaises.

Il est touché par une balle de fusil en 1743 à la bataille de Dettingen (Allemagne) et malgré la gravité de sa blessure , il continue à combattre[21].

Au cours d'un affrontement avec les troupes de l'Achiduché d'Autriche, il est capturé et fait prisonnier à Linz (Autriche) en 1744[1]. Il rentre tout juste de captivité pour participer à la victoire de Fontenoy (Belgique) et est promu Colonel d’infanterie quelques mois plus tard le 6 octobre 1745[1].

En raison de sa bravoure, le 28 mars 1746 lui est donné le régiment des grenadiers royaux de Latour qui prendra alors son nom pour s'appeler régiment de Chantilly [22].

A la tête de son régiment, il joue un rôle décisif lors de la bataille de Rocourt (Belgique) (1746)[1].

Lors de la prise de la forteresse de Berg-op-Zoom (1747, Pays-Bas), il est aux premières lignes et son régiment subit des pertes considérables. Sur les 70 officiers blessés pendant le sièges, 23 sont de sont régiment[23]. Il participe ensuite à la prise de Maastricht (1747, Pays-Bas)[19],[24],[23].

Pour ses services exceptionnels, il reçoit une pension de 800 livres sur le trésor Royal à l'issue du conflit[1].

Bataille de Fontenoy, 11 mai 1745
Horace Vernet, 1828


Guerre de Sept ans (1756-1763)

Peu avant l'entrée de la France dans la guerre de Sept Ans, son régiment est réorganisé et il récupère de nombreuses compagnies (comme toutes les compagnies du bataillon de Saint-Dizier)[23]. À la tête de celui-ci, il combattra toute la durée de la guerre sous le commandement du Prince de Condé.

Ses succès sur le champ de bataille lui valent une promotion au grade de brigadier en 1758, puis de maréchal de camp en 1761[12].

La bravoure de ses troupes est particulièrement remarquée lors de la bataille de Friedberg (28-). Il est rapporté au roi que la brigade du commandeur de Chantilly « a combattu avec la plus grande distinction »[25] et « culbuté avec la plus grande valeur et la plus grande vivacité l'ennemi »[26]. Ce moment de bravoure est un tournant dans la carrière de Louis-Joseph qui lui vaudra même l'expression de la « plus vive satisfaction » de Louis XV dans un courrier qui lui sera adressé le 9 septembre 1762[1]. Cela lui permettra notamment de recevoir une pension de 3 000 livres sur le trésor Royal à l'issue du conflit[1].

Gouverneur militaire de l'île de Ré (1775-1791)

Louis-Joseph est nommé gouverneur miliaire de l'île de Ré de 1775 à 1791[8],[27],[28].

De 1775 à 1780, il coordonne le départ des troupes qui partent pour les différentes colonies d'Amérique en cette période complexe de rivalité avec l'Angleterre sur fond de guerre d'indépendance Américaine[29].

Pour aider au développement de l'île, il va œuvrer pour y faire installer une école d'artillerie, projet qui se concrétisera en 1780[29].

Il est enfin promu au plus haut grade de l'armée (Lieutenant-général) en 1780 pendant son temps de commandement sur l'île[7],[20].

Fort apprécié de la population[15], il est maintenu dans ses fonctions au début de la Révolution et exercera jusqu'en 1791[11], date de sa mise en retraite[24]. Il est le dernier gouverneur militaire de l'île[8].

En son hommage, une cour porte son nom dans le village de Saint-Martin-de-Ré (île de Ré).

Cour du bailli des Escotais
Cours du bailli des Escotais nommée en l'honneur de Louis-Joseph à Saint-Martin-de-Ré

Quand il prend sa retraite en 1791, à l'âge de 78 ans[19] sa carrière aura duré 62 ans et compté 17 campagnes[11].

Carrière dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem

Début dans l'ordre

Louis-Joseph obtient par le bref pontifical du accordé par le pape Clément XI l'autorisation d'être présenté de minorité dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à l'âge de 4 ans[30]. Sa présentation est effective un mois plus tard le [13],[14].

Ce n'est que bien plus tard, entre 1762/63 qu'il deviendra réellement chevalier de Malte après avoir effectué les quatre caravanes requises (expédition maritime militaire de six mois sur la Méditerranée qui à l'époque de Louis-Joseph luttait contre les barbaresques). Ce service en mer était obligatoire à quiconque voulait prononcer ses vœux et devenir frère-chevalier.

Commandeur de Ballan (1766-1784)

En 1766, à l'âge de 53 ans, il est nommé commandeur de Ballan (une des commanderies de Malte du grand prieuré d'Aquitaine située au sud de Tours)[31]. Il est alors maréchal de camp dans les armées du roi. Il exerce sa fonction de commandeur jusqu'en 1784, date à laquelle il est promu prieur d’Aquitaine.

Prieur d'Aquitaine (1784-1796)

En 1784, à l'âge de 71 ans, il est nommé prieur d'Aquitaine[32]. Il s'agit d'une des trois sous-divisions de la langue de France, couvrant l'ouest du territoire français[33],[34].

En raison de sa position, il reçoit le dossier de preuves de François-René de Chateaubriand lors de sa présentation dans l'Ordre en 1789[35], et y donne une suite favorable.

« Mon frère envoya mes preuves à Malte, et bientôt après il présenta requête en mon nom, au chapitre du grand−prieuré d'Aquitaine, tenu à Poitiers […] Le président du chapitre était Louis−Joseph des Escotais, bailli, grand−prieur d'Aquitaine […] La requête fut admise le  »[35].

Il restait à Chateaubriand à confirmer son admission, ce qu'il ne fit jamais. Il n'aura donc pas l'« espoir des bénéfices » escomptés dans ses Mémoires d'outre-tombe.

En 1791, à la fin de son temps de commandement militaire, il s'installe à Poitiers, au siège de son grand prieuré. Il n'a alors de cesse de combattre les gouvernements révolutionnaires pour assurer une liberté de culte aux habitants de la ville. Il permet notamment la réouverture de l'église Saint-Saturnin en 1791[16].

Grand hospitalier (1784-1796)

Peu après sa nomination en tant que prieur d'Aquitaine, il accède le au poste de grand hospitalier de l'Ordre[36],[37]. Il s'agit de la troisième fonction la plus élevée de l'Ordre après le grand maître et le grand maréchal[38]. Cette fonction était remplie par des gentilshommes des plus illustres du royaume, et souvent des princes de sang royal (par exemple François de Lorraine (1534-1563 ; en), Jean-Philippe d'Orléans, Louis-Antoine d'Artois)[39].

Références

  1. a b c d e f g h i j k l et m Archives du Service Historique des Armées - 3 YD 1110
  2. a et b François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, tome VI, Paris, (lire en ligne), p. 76
  3. a et b A. Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, 1900-1910 (lire en ligne), Section des Ecottais
  4. a b c d e f et g Nicolas de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome 4 (lire en ligne), p. 145
  5. Bibliothèque Nationale de France - Fonds Chérin
  6. Bibliothèque Nationale de France - Fonds Nouveau d'Hozier
  7. a b et c Raoul de Linière, Armorial de la Sarthe (2ème série), p. 216-217
  8. a b et c Commission des arts et monuments de Charente-Maritime, Recueil des actes de la Commission des arts et monuments de la Charente-Inférieure, Hus (Saintes), (lire en ligne), p. 243
  9. La Chesnaye-Desbois et Bardier, Dictionnaire généalogique, Paris, , p. 22
  10. a b et c Archives départementales d'Indre-et-Loire - BMS Neuillé-Pont-Pierre
  11. a b et c Loi relative aux pensions données à Paris, (lire en ligne), p. 8
  12. a b c et d Léon Hennet, Les milices et les troupes provinciales, (lire en ligne), p. 111-112
  13. a et b Jean-Baptiste de Fontette, La Chalotais et le duc d'Aiguillon : correspondance du chevalier de Fontette, Paris, (lire en ligne), p. 240
  14. a et b Nicolas de Saint-Allais, L'Ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Paris, (lire en ligne), p. 275
  15. a et b M.D. Masssiou, Histoire potitique, civile et religieuse de la Saintonge et de l'Aunis, Paris, (lire en ligne), p. 529
  16. a et b Marie de Roux, La Révolution à Poitiers et dans la Vienne, Paris, (lire en ligne), p. 408-410
  17. Archives départementales des Yvelines - 5Q 258
  18. Archives départementales de la Sarthe - NMD Le Luart
  19. a b c d et e M. Pinard, Chronologie historique militaire, Paris, (lire en ligne), p. 472-273
  20. a et b Code militaire, contenant tous les décrets de l'Assemblée nationale, t. 5, Paris, 1791-19792 (lire en ligne), p. 135
  21. Jean-François d'Hozier, L'impôt du sang, ou La noblesse de France sur les champs de bataille, tome 1, partie 2, Paris, 1874-1881 (lire en ligne), p. 287
  22. La Gazette, , 604 p. (lire en ligne)
  23. a b et c L. Hennet, Les Milices et les troupes provinciales, Paris, , p. 123, 148
  24. a et b Louis-Charles Waroquier de Méricourt, Tableau historique de la noblesse, Paris, (lire en ligne), p. 105
  25. La Gazette de France, Paris, (lire en ligne), p. 333
  26. Gazette de France, (lire en ligne), p. 328
  27. M. de Roussel, Etat militaire de France pour l'année 1781, Onfroy, (lire en ligne), p. 56
  28. Liste des titulaires, en 1783, des principaux emplois dans l'Eglise, les conseils, la diplomatie, l'armée, la magistrature, Paris, Champion, (lire en ligne), p. 46
  29. a et b Service Historique de la Défense - MR 1 R 74
  30. Notices généalogiques et documents sur les familles de Périgord (lire en ligne)
  31. Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. 3, Tours, 1878-1884 (lire en ligne), p. 22
  32. M. Bonneserre de St Denis, Revue nobiliaire, tome 8, Angers, (lire en ligne), p. 258
  33. Beauchet-Filleau et Chergé, , p. 791
  34. M.L. Sandret, Revue nobiliaire historique et biographique, tome 8, Paris, (lire en ligne), p. 258
  35. a et b François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe (lire en ligne), p. 87
  36. Nicolas de Saint Allais, Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, tome. 20, Paris, 1872-1878 (lire en ligne), p. 234
  37. Nicolas de Saint-Allais, L'Ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Paris, (lire en ligne), p. 234
  38. Bailli F. Guy Sommi Picenardi, Itinéraire d'un chevalier de Saint-Jean de Jérusalem dans l'île de Rhodes, Lille, (lire en ligne), p. 62
  39. Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome 20, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • François-Alexandre de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, tome VI, Paris, 1773, Lire en ligne
  • Alphonse Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, tome 2, 1900-1910, Lire en ligne
  • Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome 4, Paris, Bachelin-Deflorenne, 1873, Lire en ligne
  • Nicolas Viton de Saint-Allais, L'Ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Paris, 1839, Lire en ligne
  • Jacques Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, tome 3, Tours, 1878-1884, Lire en ligne

Fonds d'archives

Liens externes

Read other articles:

Mantsjoerije of het Keizerrijk Mantsjoekwo was een Japanse satellietstaat in noordoost China. De regering was door de Japanse regering in naam opgedragen aan Z.M. Aisin-Gioro Pu Yi, de laatste keizer van China. Ook hij stelde, eerst als president en later als keizer, ridderorden en andere onderscheidingen in. In 1945 werd Mantsjoerije door het Russische leger bezet. De staat werd opgeheven en daarmee verdwenen ook de Mantsjoerische ridderorden. Pauwenveren Een hoge onderscheiding van de Chine...

 

Legislative Assembly constituency in Karnataka, India UdupiConstituency for the Karnataka Legislative AssemblyConstituency detailsCountryIndiaRegionSouth IndiaStateKarnatakaDistrictUdupiMember of Legislative Assembly16th Karnataka Legislative AssemblyIncumbent Yashpal Anand Suvarna PartyBharatiya Janata PartyElected year2023 The Udupi Assembly constituency is one of the 224 seats in the Indian state of Karnataka's Assembly (State Assembly). It is part of Udupi Chikmagalur seat of the Lok Sabh...

 

1973 live album by John ColtraneLive in JapanLive album by John ColtraneReleased1973 (original triple LP)1991 4-CD setRecordedJuly 11, 1966 at Shinjuku Kosei Nenkin Hall and July 22, 1966 at Sankei HallGenreFree jazz, avant-garde jazzLength247:01LabelImpulse!ProducerAlice Coltrane, Ed Michel [1]John Coltrane chronology Infinity(1972) Live in Japan(1973) Interstellar Space(1974) Concert in Japan Cover Professional ratingsReview scoresSourceRatingAllmusic [2]The Rolling ...

2004 single by The Beatnuts featuring A.G. & GoblinIt's NothingSingle by The Beatnuts featuring A.G. & Goblinfrom the album Milk Me B-sideConfused RappersReleasedDecember 7, 2004GenreEast Coast hip hopLength3:34LabelPenalty RecordingsSongwriter(s)Lester Fernandez, Jerry Tineo, Andre Barnes, G. MendezProducer(s)The BeatnutsThe Beatnuts singles chronology Find Us (2004) It's Nothing (2004) Shake It Up (2006) It's Nothing is the third and final single from Milk Me, a 2004 album by Ea...

 

(1918-2012) South African botanist Kathleen Dixon Gordon-GrayBornKathleen Dixon Huntley(1918-01-24)24 January 1918PietermaritzburgDied13 January 2012(2012-01-13) (aged 93)PietermaritzburgOther namesKathAlma materUniversity of NatalKnown forTaxonomy of Acacia, Cassia, Cyperaceae, and GramineaeSpouseClaude Gordon Gordon-GrayChildrenCelia Gordon-GrayScientific careerFieldsBotanyInstitutionsUniversity of Natal Kathleen Dixon Gordon-Gray (née Huntley) (born 24 January 1918, Pi...

 

Japanese actress, former member of AKB48, member of no3b (1988-) Haruna Kojima小嶋 陽菜Born (1988-04-19) April 19, 1988 (age 35)Urawa-ku, Saitama, Saitama Prefecture, JapanOccupations Actress singer model entrepreneur Years active1998–2001, 2005–presentHeight164 cm (5 ft 5 in)Musical careerGenresJ-popInstrument(s)VocalsLabels King (AKB48) Epic (no3b) Musical artistYouTube informationChannel Haruna Kojima's Cat Nap Years active2019–presentGenres Beauty v...

Besser kann ich es nicht erklären Tour Cover von Madeline Juno Präsentationsalbum Besser kann ich es nicht erklären Anfang der Tournee 7. Juni 2022 Ende der Tournee 7. Juli 2022 Konzerte insgesamt(nach Kontinent) Europa (9) Konzerte insgesamt(nach Land) Deutschland (9) Konzerte insgesamt 9 Chronologie Was bleibt Tour(2019) Besser kann ich es nicht erklären Tour Sommer, Sonne, Festivals(2023) Bei der Besser kann ich es nicht erklären Tour (auch BKIENE Tour genannt) handelt es sich um die ...

 

Islam menurut negara Afrika Aljazair Angola Benin Botswana Burkina Faso Burundi Kamerun Tanjung Verde Republik Afrika Tengah Chad Komoro Republik Demokratik Kongo Republik Kongo Djibouti Mesir Guinea Khatulistiwa Eritrea Eswatini Etiopia Gabon Gambia Ghana Guinea Guinea-Bissau Pantai Gading Kenya Lesotho Liberia Libya Madagaskar Malawi Mali Mauritania Mauritius Maroko Mozambik Namibia Niger Nigeria Rwanda Sao Tome dan Principe Senegal Seychelles Sierra Leone Somalia Somaliland Afrika Selatan ...

 

This article has multiple issues. Please help improve it or discuss these issues on the talk page. (Learn how and when to remove these template messages) This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Sequoyah High School Georgia – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (February 2013) (Learn how ...

Poland in youth classical music contest Poland Participating broadcasterTVPParticipation summaryAppearances14 (10 finals)First appearance1992Highest placement1st: 1992, 2000, 2016Host1994 Poland has participated in the Eurovision Young Musicians 12 times since its debut in 1992 and has won the contest three times to date (1992, 2000, 2016). Poland hosted the contest in 1994.[1] Participation overview Bartosz Kołsut on stage in Cologne (2014) 2016 winner, Łukasz Dyczko on stage. Tabl...

 

Art museum in Sudbury, OntarioArt Gallery of SudburyArt Gallery of Sudbury housed in Belrock MansionEstablished1967Location251 John StreetSudbury, OntarioP3E 1P9TypeArt museumWebsitewww.artsudbury.org The Art Gallery of Sudbury is an art gallery in Greater Sudbury, Ontario, Canada. Established in 1967 by the city's chamber of commerce under the Canadian Centennial projects, the gallery is located in the historic turn of the century arts and crafts movement Belrock Mansion of William J. Bell, ...

 

1992 Australian novel by Alex Miller The Ancestor Game First editionAuthorAlex MillerCountryAustraliaLanguageEnglishPublisherPenguin, AustraliaPublication date1992Media typePaperbackPages302 ppISBN0-14-015987-8OCLC27488276Preceded byThe Tivington Nott Followed byThe Sitters  The Ancestor Game is a 1992 Miles Franklin literary award-winning novel by the Australian author Alex Miller.[1] Abstract Writer Steven Muir, August Spiess and his daughter Gertrude, work ...

Japanese anime film series Digimon Adventure tri.Key visual featuring the protagonists from Digimon Adventure 6 years after the events of the original series.デジモンアドベンチャー tri.(Dejimon Adobenchā tri.)GenreAdventure, fantasy, science fiction[1][2]Created byAkiyoshi Hongo Anime film seriesDirected byKeitaro MotonagaProduced byShuhei AraiMakiko MurakamiTohru NishidaKōhei MotokawaWritten byYūko KakiharaMusic byGo SakabeStudioToei Ani...

 

American election 1917 New York City mayoral election ← 1913 November 6, 1917 1921 →   Candidate John F. Hylan John P. Mitchel Party Democratic Independent Popular vote 314,010 155,497 Percentage 46.78% 23.16%   Candidate Morris Hillquit William M. Bennett Party Socialist Republican Popular vote 145,332 56,438 Percentage 21.65% 8.4% Results by Borough   Hylan—50–60%   Hylan—<50% Mayor before election John P. Mitchel Indepe...

 

Scientific study of humans, human behavior, and societies This article is about the study of humans. For the study of human origins, see Anthropogeny. For other uses, see Anthropology (disambiguation). An anthropologist with indigenous American people Part of a series onAnthropology OutlineHistory Types Archaeological Biological Cultural Linguistic Social Archaeological Aerial Aviation Battlefield Biblical Bioarchaeological Environmental Ethnoarchaeological Experiential Feminist Forensic Mari...

Žeľezničná spoločnosť Slovensko, a.s. Logo Rechtsform Aktiengesellschaft Gründung 13. Dezember 2004[1] Sitz Bratislava, Slowakei Slowakei Leitung Filip Hlubocký Mitarbeiterzahl  ▲ 5.952 (2017)[1] Umsatz  ▲ 380,019 Mio. Euro (2017)[1] Branche Bahngesellschaft Website www.zssk.sk ZSSK-Baureihe 671 Žeľezničná spoločnosť Slovensko, a.s. (deutsch wörtlich Eisenbahngesellschaft Slowakei AG), Kurzbezeichnung: ZSSK, ist ein staatliches Eisenba...

 

American academic For the British Olympic sprinter, see Patricia Devine (athlete). Patricia Grace Devine is a professor of psychology at the University of Wisconsin–Madison, where she was the psychology department chair from 2009 to 2014.[1] She was also the 2012 president of the Society for Personality and Social Psychology.[2] She is an experimental social psychologist who specializes in prejudice, stereotypes, and intergroup relations.[3] She received her PhD in s...

 

City in Uttar Pradesh, India This article is about the city in Uttar Pradesh, India. For the spiritual Vrindavan, see Goloka. Brindavanam redirects here. For the 2010 film, see Brindavanam (2010 film). For the 2017 film, see Brindavanam (2017 film). City in Uttar Pradesh, IndiaVrindavan Vrindaban, BrindabanCity Clockwise from top: ISKCON Temple , Radha Madanmohan Temple, Radha Damodar Temple, Radha Vallabh Temple, Prem MandirNicknames: City of WidowsVrindavanLocation in Uttar Pradesh, In...

This article needs to be updated. Please help update this article to reflect recent events or newly available information. (November 2018)   UEFA countries on this map of the world's six football confederations The Union of European Football Associations (UEFA) is the administrative and controlling body for European football. It consists of 55 member associations, each of which is responsible for governing football in their respective countries.[1] All widely recognised sove...

 

Indian Communist politician (1914-2010) For other uses, see Jyoti Basu (disambiguation). ComradeJyoti Basu6th Chief Minister of West BengalIn office21 June 1977 – 5 November 2000Governor See list Anthony Lancelot DiasTribhuvan Narain SinghB. D. PandeAnant SharmaSatish Chandra (acting)Uma Shankar DikshitSaiyid Nurul HasanT. V. RajeswarB. Satyanarayan Reddy (additional charge)K. V. Raghunatha ReddyA. R. KidwaiShyamal Kumar SenViren J. Shah DeputyBuddhadeb Bhattacharjee (from 12 January 19...

 

Strategi Solo vs Squad di Free Fire: Cara Menang Mudah!