L'espèce a été botaniquement décrite pour la première fois comme Pteris tabularis, la fougère de la Table, par le naturaliste suédois Carl Peter Thunberg en 1778 lors de son escale au cap de Bonne-Espérance sur des spécimens poussant au sommet de la Montagne de la Table[5].
Comme chez les autres espèces du genre Blechnum les frondes fertiles sont différenciées. Elles apparaissent en position centrale de la rosette. Avec l'âge, la fougère s'élève sur les bases des précédentes générations de frondes et forme un stipe surmonté d'une touffe dressée, comme une fougère arborescente de petite taille[6].
Lomariocycas tabularis est une espèce assez commune dans son aire de répartition. Son aspect très décoratif la rend cependant vulnérable car il lui donne une très forte valeur marchande comme plante de jardin ou de pot, à l'origine d'un commerce de pillage. Des pieds, exclusivement ceux qui au terme d'une longue et lente croissance ont acquis l'allure de petites fougères arborescentes ou de petits Cycas, sont prélevés illégalement en grand nombre dans la nature, notamment dans la région du Cap au prix d'une dégradation dramatique des zones de végétation originale dont ces fougères font partie[4].
↑Bory de Saint-Vincent J.-B., Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique, Tome second, Paris, F. Buisson, (lire en ligne), p. 193-194 et 205-206