Composée au lendemain des élections québécoises du 14 avril 2003[1],[2] remportées par le parti libéral du Québec dirigé par Jean Charest, la chanson a été mise à disposition gratuitement sur le site web du groupe Loco Locass le . Dans le communiqué qui accompagne la mise en ligne, le groupe se dit « excédé par une année de réingéniaiserie »[3], allusion à la politique de « réingénierie » de l'État québécois menée par le gouvernement Charest.
Une version plus longue, incluant un couplet concernant le parti libéral du Canada, alors au pouvoir au niveau fédéral, a ensuite paru en novembre suivant sur leur album Amour oral.
En , la popularité de Libérez-nous des libéraux est telle qu'elle est pastichée par sa principale cible, le premier ministre Jean Charest[4] et qu'André Pratte, l'éditorialiste en chef de La Presse, l'un des plus importants quotidiens francophones du Québec, se porte à la défense du gouvernement en place dans l'un de ses éditoriaux en entreprenant de réfuter les paroles de la chanson[5].
Au gala MIMI 2005, Libérez-nous des libéraux a été désignée chanson de l'année[6].
(en) Kelle Lyn Keating, « "Je me souviens de rien": Political discourse in Québec's modern chanson engagée », dans Marie-Christine Weidmann Koop (dir.), Le Québec à l'aube du nouveau millénaire : Entre tradition et modernité, Québec, Presses de l'Université du Québec, (ISBN978-2-7605-1542-0, lire en ligne), p. 368–378.
Notes
↑Linda Corbo, « La chanson engagée est bien vivante », Le Nouvelliste, , p. I3.
↑Maxime Charron, « Une leçon de français inoubliable avec Loco Locass », La Tribune, , p. D4.
↑Allocution du premier ministre du Québec devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Montréal, le lundi 21 février 2005 : « Alors nous allons continuer de combattre le statu quo et de nous investir avec les Québécois dans le développement du Québec. Si nous devions avoir une chanson pour devise, le titre en serait : « Libérez-nous du statu quo! » » [lire ou écouter en ligne] [autre version]