Li Han-hsiang (李翰祥 en chinois) ( à Jinxi - à Pékin) est un réalisateur hongkongais. Il est un des plus importants réalisateurs du cinéma de Hong Kong. Il est surtout connu pour ses drames historiques et ses comédies érotiques.
Après 1963, il quitte la Shaw Brothers en mauvais termes et poursuit sa carrière à Taïwan où il fonde une société de production avec le soutien de la rivale de la Shaw, la société MP&GI. Il y obtient un succès commercial et critique en 1966 avec The Beauty of Beauties mais sa compagnie fait ensuite faillite. Il entre par ailleurs en conflit avec les autorités de l'île et se voit interdit de sortie du territoire ; il profite finalement d'une autorisation de séjour au Japon accordée pour un tournage pour quitter Taïwan[2] et retourne à Hong Kong en 1970.
Il fonde alors une nouvelle société et change de stratégie en tournant une comédie érotique à petit budget, The Legends of Cheating, qui remporte un grand succès commercial en étant la première comédie à dépasser le million de dollars de bénéfice ; il tourne rapidement deux autres volets de cette Cheating Trilogy[3].
Le succès de The Legends of Cheating lui permet de rejoindre à nouveau la Shaw en 1972 ; il tourne alors surtout une série de comédies érotiques et devient à nouveau un pilier de la Shaw dont le succès commence à décliner et qui subit la concurrence de la Golden Harvest. Il révèle ainsi celui qui deviendra une mégastar de la comédie cantonaise, Michel Hui, dans The Warlord. Ces succès lui permettent de renouer avec les fresques historiques à partir du milieu des années 1970.
L'ouverture de la République populaire de Chine au début des années 1980 ouvre aux réalisateurs hongkongais de nouvelles perspectives en leur permettant de tourner dans les monuments historiques jusqu'alors inaccessibles, tels que la Cité Interdite. En 1982 Li réalise ainsi à Pékin deux co-productions sino-hongkongaises, Reign Behind a Curtain et Burning of Imperial Palace, dont le succès lui permet de revenir aux drames historiques[4] tout en continuant à réaliser des films érotiques.
Il rédige ses mémoires intitulées Passing Flickers, qui est aussi le titre d'un film consacré à l'univers des plateaux de cinéma et comparé à ce titre à La Nuit américaine.