Au pensionnat Saint-Agil de Meaux, trois élèves, Mathieu Sorgues, no 95 dans les registres, André Baume, no 7, et Philippe Macroy, no 22, passent leurs années de collège à rêver d'aventures, et surtout d'Amérique. Unis dans leur rêve de cow-boys, de gratte-ciel et de dollars, ils ont fondé une société secrète, les Chiche-Capon, et se laissent des messages la nuit en salle de sciences, sous le regard bienveillant du squelette Martin qui leur sert de mascotte et de bougeoir.
Une nuit, Mathieu Sorgue est alerté par un bruit. Le lendemain, à 17 h 45, il disparaît devant la porte de l'étude. Baume et Macroy s'interrogent : est-il allé aux États-Unis, comme le ferait croire une carte postale ? Certes, il a bien disparu : il ne sera pas le dernier, car un gang de faux-monnayeurs qui opère clandestinement dans la région n'aime pas qu'on se mêle de ses affaires.
Particularités du roman
Pierre Véry ne fait pas mystère de la dimension autobiographique du roman : tous les personnages ont réellement existé dans le pensionnat où lui-même a vécu ; mais aucun n'a accompli les actions qu'il leur prête, et il a changé les noms.
L'auteur opère une mise en abyme en mêlant à l'histoire son alter ego favori, l'avocat-détective Prosper Lepicq, censé lui aussi avoir été l'un des héros, tandis qu'un autre a écrit le roman de leur aventure.