Deux explorateurs atteignent en ballon dirigeable le Pôle Nord. Ils font la découverte d'un monde préservé dans lequel vivent des dinosaures et des « anthroposaures », une espèce intelligente descendant des reptiles, dotés d'une formidable technologie.
Autour de l'œuvre
Le , Charles Derennes publie dans la revue L'Auto la nouvelle Histoire racontée par la mer[1]. Ce récit narre une exploration au Pôle Nord qui découvre une civilisation très avancée. L'année suivante, cette nouvelle est retravaillée pour donner naissance au roman Le Peuple du Pôle qui traite du même sujet[2].
Le roman s'intéresse à la question de l'altérité et à la difficile communication entre espèces trop différentes[1]. En effet, les explorateurs rencontrent le peuple des anthroposaures, une espèce pacifique issue d'une branche de dinosaures ayant acquis l'intelligence. N'ayant pas subi la concurrence des hommes, ces derniers ont pu établir une société parfaitement organisée dans laquelle ils ont développé une technologie très avancée[3].
Dans son article manifeste du roman merveilleux-scientifique publié dans Le Spectateur en 1909, Maurice Renard cite le roman de Charles Derennes comme exemple de ce genre nouveau qui commence, selon lui, à s'épanouir[4]. En effet, d'après Renard, l'utilisation des découvertes scientifiques par les écrivains doit être l'occasion d'amener les lecteurs à s'interroger sur le monde qui les entoure[5].
↑Émilie Pézard, « Défense et illustration d’un genre. Le merveilleux scientifique défini par Maurice Renard (1909-1928) », ReS Futurae, vol. 11, , § 8 (DOIhttps://doi.org/10.4000/resf.1383, lire en ligne)
Guy Costes et Joseph Altairac (préf. Gérard Klein), Rétrofictions : encyclopédie de la conjecture romanesque rationnelle francophone, de Rabelais à Barjavel, 1532-1951, t. 1 : lettres A à L, t. 2 : lettres M à Z, Amiens / Paris, Encrage / Les Belles Lettres, coll. « Interface » (no 5), , 2458 p. (ISBN978-2-25144-851-0).