Le film sort de manière discrète le 22 février de 1973 à New York, puis a été diffusé en Allemagne de l'Ouest le 30 mars de 1973, le 11 août en Suède, et le 25 août au Japon. Le film, distribué par Paramount Pictures, est la première des trois productions de Hanna-Barbera qui n'est pas basée sur une série d'animation télévisée, ainsi que l'étaient Les Malheurs de Heidi (1982) et Le Voyage d'Edgar dans la forêt magique (1993). Le succès commercial et la réception par la critique sont modérés à sa sortie, mais le film trouve un public grâce à la télévision et la VHS, se plaçant parmi les meilleures ventes de l'année 1994 aux États-Unis.
Un fermier décide de tuer un cochon qu'il trouve trop petit, dès sa naissance. Face à l'insistance de sa fille, il décide finalement de l'épargner. Toutefois, le cochon est pris par l'oncle de la ferme Homer Zuckerman quelque temps plus tard, et apprend qu'il sera tué. Dans sa panique, il entend la voix de Charlotte, une araignée grise, qui promet de le sauver. Le cochon, Wilbur, se doute que l'attendent alors de grandes aventures.
Charlotte laisse un mot écrit sur une de ses toiles, à l'intention de Zuckerman. Lorsqu'il vient visiter Wilbur, il est surpris par cette toile, et décide alors de l'inscrire à un concours de cochon. Il y gagne le troisième prix. Mais un jour Charlotte meurt, laissant derrière elle ses bébés. Heureusement un rat nommé Templeton arrive à les mettre à l'abri, trois d'entre eux restant avec Wilbur.
Deep In The Dark / Charlotte's Web - Charlotte et Chœur
Mother Earth and Father Time - Charlotte
A Veritable Smorgasbord - L'oie et Templeton
Zuckerman's Famous Pig - Chœur
Zuckerman's Famous Pig (« Le célèbre cochon de Zuckerman ») est le titre donné à Wilbur, le héros de l'histoire. La chanson a été composée et arrangée dans un style barbershop par les Frères Sherman, en accord avec l'époque et le lieu de l'histoire[2]. Elle était couverte par The Brady Kids et a été choisie pour une sortie sur leur premier single tiré de l'album The Brady Bunch Phonographic Album par le producteur Jackie Mills[3].
Production
À l'automne 1966, hospitalisé, Walt Disney lit La Toile de Charlotte d'E. B. White mais refuse que son studio produise un nouveau moyen métrage comme Winnie l'ourson et l'Arbre à miel sorti quelques mois plus tôt et dont le coût de production ne pouvait pas être compensé par une exploitation en moyen métrage[4]. Après la mort de Walt Disney en 1966, les frères Sherman ont arrêté leur collaboration exclusive avec le studio Disney pour commencer une carrière indépendante de producteurs de musique. Leur dernier travail pour Disney est L'Apprentie sorcière (1971) dont le tournage a débuté en [5]. Ils sont alors contactés par Paramount Pictures qui a récupéré les droits d'adaptation du livre de White pour composer les chansons.
Réception
Le film est actuellement noté à 76 % sur le site Rotten Tomatoes[6]. Craig Butler de l'All-Movie Guide a critiqué l'animation et la composition musicale, mais a demandé une adaptation fidèle, en notant que "aucune tentative n'a été faite pour adoucir la tristesse existante au cœur de l'histoire"[7].
Dan Jardine critiquait les chansons et la qualité de l'animation, mais indique également que Hamner "conserve juste assez de la prose élégante dans le dialogue et la narration pour empêcher le film d'être une simple expérience douloureuse"[8].
Christopher Null de Filmcritic.com a déclaré que l'animation est parfois "franchement mauvaise, mais que le film permet également de faire revivre la fable classique de E. B. White"[9]. Quand il a été réédité en DVD, le film a reçu un Oppenheim Toy Portfolio Gold Award.
Réaction sur E. B. White
Selon Gene Deitch, directeur d'animation et ami de E. B. White, l'épouse de l'auteur a écrit les mots suivants dans une lettre de 1977 : "Nous n'avons jamais cessé de regretter que votre version de « Charlotte's Web » ne se soit jamais réalisée. La version de Hanna-Barbera ne nous a jamais satisfaite... un travestissement..." [10]. E. B. White écrit lui-même du film: "Le récit est interrompu toutes les cinq minutes pour que quelqu'un puisse chanter une chanson joyeuse. Je n'aime pas beaucoup les chansons Jolly. The Blue Hill Fair, que j'ai essayé de rapporter fidèlement dans le livre, est devenue un monde de Disney, avec 76 trombones. Mais c'est le prix à payer pour un succès à Hollywood"[11]. White avait précédemment refusé que Disney réalise un film tiré de La Toile de Charlotte.
Selon l'écrivain du film Earl Hamner Jr., la femme de E. B. White (qui a parfois donné des conseils et des suggestions aux cinéastes) aurait préféré utiliser de la musique de Mozart dans le film plutôt que la musique des Frères Sherman[12].