Le Canada était un navire construit au chantier naval royal à Québec[1]. Le Canada était une flûte, d'après des plans dressés par des ingénieurs-constructeurs à Rochefort. Le Canada fait partie d’une petite série de navires militaires construits à Québec entre 1742 et 1756.
Caractéristiques et carrière
Depuis 1738, à la demande des autorités locales, le Ministère de la Marine avait cherché à développer les lancements militaires au Canada, pensant tirer profit des énormes forêts de la région[3]. Un ingénieur constructeur, René-Nicolas Levasseur, fut envoyé à Québec pour prendre en charge le chantier naval et les constructions[3]. Le Canada fut sans doute mis sur cale sur les berges de la rivière Saint-Charles, qui traverse la ville de Québec[4].
Le Canada était une flûte à deux ponts, c'est-à-dire un transporteur armé. N’étant pas destiné au combat en ligne, il ne portait qu’une artillerie de 28 pièces réduite à un usage défensif, soit :
Les sources nous donnent un équipage pouvant aller de 100 hommes en temps de paix à 180 hommes en temps de guerre[1]. Le Canada pouvait filer jusqu’à 7 nœuds, ce qui était une vitesse assez élevée pour un transporteur. Le rapport émis en 1743, après sa traversée de l’Atlantique pour rejoindre Rochefort disait du Canada qu’il « marche bien »[1].
Malgré ses qualités nautiques, le Canada resta peu de temps en service. Les bois de Nouvelle-France, en effet, séchaient mal à cause du climat, ce qui entrainait leur rapide pourrissement[3]. Ce mal affectait presque toutes les unités militaires construites à Québec. En 1747, cinq ans seulement après son lancement, le Canada fut mis à la casse[2].
↑C’était le lieu où les particuliers avaient l’habitude de construire leurs navires. Le chantier naval ne s’installa au Cul-de-Sac près de la place Royale qu’en 1746. Mathieu 1980.
Voir aussi
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Sources et bibliographie
Jacques Mathieu, Levasseur René-Nicolas, Dictionnaire biographique du Canada, vol. IV (1771-1800), Université Laval, (lire en ligne).
Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN2-7181-9515-0, BNF36697883)
Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
Alain Demerliac, La Marine de Louis XV : Nomenclature des Navires Français de 1715 à 1774, Nice, Oméga,