La Porte de l'Enfer est une sculpture monumentale (6,35 × 4 m) du sculpteur français Auguste Rodin, qui constitua tout au long de sa vie son plus important travail et d'où furent extraites pendant plus de 30 ans ses plus fameuses sculptures individuelles dont le célèbre Penseur.
Mais le projet de musée prit du retard et fut abandonné en 1889, privant Rodin du financement pour faire fondre un bronze et lui laissant le temps de continuer à y travailler. Lors de l'exposition universelle de 1900, Rodin expose une nouvelle version en plâtre de la Porte de l'Enfer, dépouillée de la plupart de ses éléments figuratifs, dans un pavillon place de l'Alma, remontée ensuite au musée Rodin de Meudon[3]. Rodin forme alors un projet selon lequel la Porte de l'enfer aurait été la porte de la Tour du travail, qui ne sera jamais réalisée[4]
En 1957-1958, le photographe Carol-Marc Lavrillier photographie pendant un an, juché sur des échafaudages, La Porte de l'enfer dans les moindres détails, en s'attachant à comprendre l'œuvre et le désir de l'artiste. Ces photographies, qui sont conservées dans les collections du musée national d'Art moderne, ont fait l'objet de nombreuses expositions[6], et ont été publiées en 1988 par les Éditions Pont Royal, à Lausanne, dans un livre intitulé Rodin, « La Porte de l'enfer ».