Ce livre, le premier roman de Yannick Grannec, graphiste et passionnée de mathématiques, fut écrit sur une durée de quatre ans[1]. Le roman est retenu — avec Ils désertent de Thierry Beinstingel et Avant la chute de Fabrice Humbert[2] — dans la dernière sélection du prix des Libraires dont il est récompensé le [3].
Résumé
Adèle, vieille femme acariâtre, veuve de Kurt Gödel, se laisse convaincre à la fin de sa vie par Anna Roth, jeune documentaliste chargée de regrouper les archives du grand mathématicien à l'université de Princeton en 1980. Elle évoque pour elle leur vie commune qui commence par la rencontre improbable de la danseuse de cabaret qu'elle était dans la Vienne des années 1930 avec Kurt, le professeur de mathématiques surdoué, ami d'Einstein, que son équilibre mental fragile rendait inapte à la vie quotidienne et qu'elle épousa le [4]. Le dévouement total de l'épouse à son mari frappé par la folie et plusieurs fois interné s'inscrit dans une fresque du XXe siècle, des persécutions antisémites de l'Autriche nazie à l'Amérique vers laquelle ils ont fui en . Installés à Princeton, ils y connaîtront aussi la petitesse universitaire et le maccarthysme[5].