Né en 1845 dans le hameau de Maumont sur la commune de Janailhac, Léon Laspougeas devient apprenti forgeron en 1863 puis s’installe en 1866 comme forgeron dans le village voisin de Saint-Priest-Ligoure, au moment de son mariage.
Passionné de mécanique[1],[2], illettré mais opiniâtre, il décide de se lancer seul dans la construction d’un moteur à pétrole. Sans plan, il conçoit et usine lui-même les pièces mécaniques dans sa forge. Pour les pièces de fonderie, il fabrique ses modèles en bois puis les fait couler à la fonderie Maridet à Limoges[3].
En 1896, il achève la construction d’un véhicule automobile dont un seul exemplaire sera produit. Léon Laspougeas décède en 1918, sans avoir pu réaliser son autre rêve qui était la construction d’un aéroplane[4].
La voiture
Conçue sur la base d’un tombereau agricole, la voiture est un char à bancs où Léon Laspougeas installe son moteur monocylindre avec bielle à l’air libre. Le véhicule est doté d’un volant avec direction à crémaillère, d’une boîte trois vitesses plus marche arrière, de freins à collier, d’un train avant monté sur ressorts à pincettes, d’un refroidissement par eau avec pompe entraînée par le villebrequin, de roulements à graisseur et d’un différentiel à cliquet. Les roues sont en bois cerclé de fer[3],[4].
Avec une vitesse de pointe de 30 km/h, la voiture peut transporter huit personnes et va parcourir environ 3000 kilomètres sur les routes du canton, faisant régulièrement le trajet jusqu’à Saint-Yrieix-la-Perche, à 20 km de Saint-Priest-Ligoure. Elle sert jusqu’en 1914, avant d’être remisée dans une grange.